Homicide commis lors d’un vol – Armes à feu
Val-d’or – 3 SC
Non élucidé.
À Val d’Or, un camion de la Brink’s a été attaqué par des voleurs déterminés et l’action s’est rapidement transformée en fusillade. Il était 8h45 du matin lorsque Adolphe Potvin, 40 ans, et ses deux collègues sortaient du camion blindé avec un sac d’argent, juste devant une succursale de la Banque Royale. Ils n’avaient pas vu les quatre hommes qui attendaient dans un camion de fruits. Ceux-ci ont ouvert le feu et l’une des premières balles a atteint Potvin en pleine tête. Les deux autres gardes se sont mis à l’abri, tandis que les braqueurs tiraient dans tous les sens, sans doute pour semer la confusion. Des vitrines de commerces ont d’ailleurs éclaté sous les tirs. Une soixantaine de douilles seront retrouvés sur les lieux par la suite.
Les bandits ont saisi le sac que Potvin avait laissé tomber et ils ont pris la fuite en direction de l’Hôtel Ritz, à quelques pas. Ils sont ressortis de l’hôtel par la porte arrière et ils ont finalement disparu à bord d’une camionnette jaune. Des barrages routiers ont rapidement été dressés sur les routes de la région, mais cette tactique n’a rien donné. Les voleurs avaient réussi à disparaître avec une somme estimée à 280 000$. D’autres sources médiatiques de l’époque parlent plutôt de 400 000$.
À l’arrivée des autorités, on a transporté Potvin par avion jusqu’à Montréal. Son état a été considéré critique jusqu’à ce qu’il s’éteigne, quelques jours plus tard. Il était de Timmins, en Ontario.
Une première enquête publique de coroner a été ouverte en 1974, mais elle s’est terminée en queue de poisson car on manquait de preuve. Après une enquête policière de 5 ans, c’est en novembre 1979 qu’une autre enquête de coroner a été ouverte sur la mort de Potvin. Cette fois, les journaux soulignaient que quatre témoins importants étaient morts depuis et que la majorité de la somme volée avait été récupérée. Par ailleurs, on avait déterminé que les camionnettes ayant servi au vol avaient été louées par Jacques Parent, mort depuis, et Claude Gendron.
Malgré la bonne volonté de la Couronne, cette autre enquête n’a pas apporté grand-chose si ce n’est que du cafouillage. Déjà, les journalistes partageaient leur crainte que l’affaire ne soit jamais élucidée. C’est effectivement le cas. Personne n’a jamais payé pour le meurtre de Potvin.
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