Meurtre par contrat? – Empoisonnement
Montréal –
Non élucidé.
C’est le 29 août 1974 que les médias ont appris la mort de l’ancien boxeur Gerald Ratté. « L’hypothèse d’un meurtre est retenue, mais un rapport préliminaire de l’autopsie précise qu’il aurait succombé à une « trop forte absorption de drogues ». Des analyses en laboratoire sont toujours en cours et la mort de l’ex-boxeur est encore qualifiée de « douteuse ». »[1] En fait, les policiers auraient découvert le corps de Ratté alors que ceux-ci se présentaient chez lui avec un mandat du coroner pour l’obliger à témoigner dans le cadre du meurtre de Réal Lépine.
Le 5 septembre 1974, Montréal-Matin publiait une lettre de Ratté dans laquelle il confessait le meurtre de Réal Lépine. De son côté, La Presse s’interrogeait à savoir si la mort de Ratté était un meurtre camouflé ou un suicide.
Voici le contenu intégral de la lettre que Ratté avait confié à un ami, lui demandant de la transmettre au journal Montréal-Matin au cas où il lui arriverait quelque chose : « 21 août 1974. Ces avec toute ma connaissance que j’écri cet lettre. J’ai tué Réal Lépine sans avoir de raison valables. C’était un coup monter par ... et puis dans ma boisson je l’ai tuer mais j’étais pas tout seul. On était deux macs et ... J’avais passer la veillée avec ... et on a décider d’éliminer Réal. Voyer vous Réal avait dit à ... qu’il ne vendrait pus de doruge et me ferai pu de charlote (NDLR : shylock?)[2] dans la pointe. Nous avons bu ensemble... et... pour la raison que j’écri cete letre ces parce que par après... et ... avais décider de me faire une passe. J’ai toujours été correct avec ... mais malgré toute j’étais au courant qu’il n’était pas mon ami. J’ai demander à un ami que si quelque chose m’arrivait de vous faire parvenir cette lettre. Gérald Ratté. »[3]
[1] Montréal-Matin, 5 septembre 1974.
[2] Les parenthèses sont de la rédaction originale du Montréal-Matin.
[3] En raison de leur trop grand nombre, je me suis abstenu de corriger toutes les erreurs contenues dans cette lettre et je la présente telle qu’elle a été publié dans le Montréal-Matin le 5 septembre 1974.
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