1974, 4 février – Serge Létourneau, 27 ans

Meurtre par contrat – Explosifs

Québec, en face du palais de justice – 2 SC

André Pelletier, prison à vie.

La voiture de Serge Létourneau stationnait en face du palais de justice de Québec. Après sa sortie du palais, il s’est dirigé vers son véhicule en compagnie de quelques amis et dès qu’il s’est assied sur le siège la voiture a explosée. En fait, la bombe avait été installée de façon à se déclencher au moment de s’asseoir.

Létourneau était membre des Pacific Rebels. La police a rapidement fait le lien avec d’autres meurtres commis depuis le début de l’année. Selon Le Soleil, cette vague de meurtres aurait été déclenchée par le meurtre de Fiset, survenu le 1er janvier 1974. Létourneau et ses trois amis qui l’accompagnaient au moment de l’explosion, étaient tous des suspects dans l’affaire du meurtre de Fiset. Ils avaient cependant été relâché le 18 janvier, faute de preuve.

Le 15 mars 1974, Marc Distefano et Michel Lamoureux, membres du gang des Atomes de Sherbrooke, ont été assassinés au centre-ville de Sherbrooke par des membres du gang des Gitans.

Létourneau était le chef des Pacific Rebels et aussi le petit ami de Michèle Blouin, qui avait été tenue criminellement responsable du meurtre de Yvan Lapointe, tué au cours d’un affrontement entre deux clubs de motard en juillet 1973. Deux jours plus tard, Michèle était retrouvée morte dans son appartement de Beauport. La police croyait qu’elle s’était suicidée. Selon La Presse, elle en aurait eu assez de cette guerre de motards, au point de s’enlever la vie. De plus, il existait des procédures en suspend contre elle dans l’affaire du meurtre de Lapointe.

En 1983, Yvan Beaupré, condamné pour avoir tué un couple en décembre 1976 qui attendait à un feu rouge en croyant qu’ils faisaient partie d’une bande de motard, avouera avoir tué Létourneau. Beaupré était un tueur à gages qui serait l’auteur de 8 meurtres. D’autre part, un certain Gilles Dufresne a été accusé du meurtre de Létourneau. En 1984, son avocat, Me Guy Bertrand, demanda l’annulation du procès affirmant que son client avait subi un accident de la route en 1976 qui l’avait rendu amnésique, et donc inapte à subir son procès....