1975, 20 décembre – Yvon Houle, 19 ans; et Suzanne Masse, 16 ans
- 21 mars
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Meurtre par contrat – erreur sur la personne (dommage collatéral)
Québec, Limoilou, 18e rue et boulevard Henri-Bourassa – 1 SC?
Yvan Beaupré, condamné à perpétuité, devenu délateur.
Le 20 décembre 1975, vers 23 h 30, Yvon Houle, 19 ans, et Suzanne Masse, 16 ans, ont été tués au croisement de la 18e rue et du boulevard Henri-Bourassa dans le quartier Limoilou, à Québec. Un tueur portant une cagoule s’est approché avant de tirer à travers la vitre givrée de l'automobile. Yvon et Suzanne ont été atteints de 7 projectiles.
Les circonstances de cette affaire ont fait croire à la police qu'il s’agissait d’un meurtre par contrat exécuté par un tueur à gages, mais les victimes étaient sans taches. Voilà donc pourquoi on en a déduit qu’il y avait probablement eu erreur sur la personne. De plus, le tueur avait ouvert le feu alors que le givre sur la vitre l’empêchait de bien identifier sa cible. Et la voiture d’Yvon Houle, une Valiant, était similaire à celle que conduisait l'un des membres des Pacific Rebels qu'on avait décidé d’éliminer.
Ces deux meurtres s’inscrivaient dans la cadre de la guerre des gangs, dont les principaux participants étaient les Pacific Rebels et les trafiquants de narcotiques locaux. La police de Québec a finalement mis la main au collet de Yvan Beaupré, 30 ans, de Val-d'Or, et de Rodrigue Thériault, 25 ans, de L'Assomption (Gaspé). Tous deux ont été accusés des meurtres d’Yvon et Suzanne.
Le 13 mars 1975, Yvan Beaupré a franchi les 4 portes verrouillées de la prison d’Orsainville et a faussé compagnie à ses gardiens en assumant l'identité de son frère, Rodrigue Beaupré, 38 ans, détenu lui aussi à la prison d’Orsainville. Beaupré a été repris quelques mois plus tard à Saint-Léonard.
En février 1976, Beaupré a été reconnu coupable de meurtre non prémédité et condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 20 ans.
En mars 1984, grâce à la collaboration de Beaupré dans la résolution de plusieurs dossiers, Robert Sansfaçon, substitut en chef du Procureur général du Québec, Me Gilles Blanchard, directeur adjoint des Services correctionnels, Raynald Desjardins assistant directeur de Service de police de Québec, la Sûreté du Québec représentée par Normand Bessette, responsable des enquêtes criminelles et Jacques Larose, l'adjoint de ce dernier, et René Provencher, chef de l'unité des crimes contre la personne, ont appuyé la demande de pardon royal soumise par Beaupré.
Le 6 octobre 1990, alors qu'il jouissait d'un droit de sortie sans surveillance, Beaupré a pris la poudre d'escampette. Il aurait collaboré avec la justice dans les procès pour meurtres de Gilles Dufresne, Rock Roy, André Pelletier, et Daniel Deslauriers.
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