1975, ?-7 septembre – Raymond-Aimé Saint-Gelais, 57 ans
- 8 mars
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Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu (calibre .28)
Saint-Félix-d’Otis (Saguenay) – 1 SC
Jovette Bolduc Saint-Gelais, sa femme de 37 ans, aucune accusation portée.
C’est au bord du lac Otis, à Saint-Félix-d’Otis, au sud de Chicoutimi, qu’on a retrouvé le corps de Raymond-Aimé Saint-Gelais, le 7 septembre 1975. Rapidement, les enquêteurs ont trouvé une arme à feu de calibre .28 derrière un chalet, à proximité du lac. Ils ont aussi procédé à l’arrestation de l’épouse de la victime. En fait, Georgette Bolduc-Saint-Gelais s’est rendue d’elle-même aux policiers.
Au moment du drame, la victime habitait au 6099 boul. Talbot, à Laterrière. On a appris par la suite que la décharge du fusil lui avait perforé le foie et les reins. Au début de décembre, le coroner a conclu qu’il s’agissait d’un cas de légitime défense. Selon les témoins entendus, Raymond St-Gelais aurait consommé de la bière avant de se montrer très agressif puisqu’il ne savait pas où se trouvait sa femme. Le frère de Jovette a expliqué au coroner que celle-ci avait dû se réfugier hors du foyer familial en raison de la violence de son mari. Elle avait même manifesté son souhait de le quitter définitivement.
Jovette a elle-même raconté les 12 années de calvaire qu’elle avait vécu avec Saint-Gelais. « J’ai toujours eu des problèmes avec lui à cause de la boisson. On aurait dit qu’il troublait, qu’il perdait la carte », a-t-elle dit. Le soir du drame, elle lui a annoncé. Elle est donc sortie du chalet mais il l’a rattrapé. Il a d’abord tenté de l’étrangler. C’est à ce moment que sa fillette Josée est sorti du chalet en criant, ce qui a permis à sa mère de se dégager. Pendant qu’il criait qu’il allait la tuer, Jovette s’est réfugié dans une camionnette pour y prendre le fameux fusil de chasse. Elle a sorti l’arme de son étui et y a inséré une cartouche. Pour l’apeurer, elle aurait tiré sans viser.[1]
[1] Le Quotidien du Saguenay-Lac-St-Jean, 3 décembre 1975.
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