1976, 20 février – Lorenzo Emond, 59 ans
- 5 avr.
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Homicide commis lors d’un vol – Par peur (crise cardiaque)
Rivière-du-Loup - 1 SC
Yves Lauzon, 30 ans, 14 ans de prison; et Robert McSween, 27 ans, 7 ans de prison.
Dans la soirée du 22 février 1976, Lorenzo Emond, un chauffeur de taxi de Rivière-du-Loup âgé de 59 ans, a été attaqué pour les 11 000$ qu’il avait sur lui. On l’a ensuite installé dans le coffre arrière de sa voiture sur une décision de Yves Lauzon, 30 ans. C’est du moins selon ce que son complice raconterait lors de l’enquête du coroner, un an plus tard. Le lendemain de l’agression, soit le 21 février, Emond était retrouvé mort dans le coffre arrière de sa Cadillac, dans une tourbière à environ un mille et demi de Rivière-du-Loup. Il avait la réputation de toujours garder d’importantes sommes d’argent sur lui.
Après l’agression, Lauzon aurait contacté McSween, son complice, pour lui conseiller de regarder dans le journal, qu’on avait annoncé la mort du chauffeur de taxi. En effet, Emond aurait succombé à une crise cardiaque suite à l’agression.
Lors de l’enquête du coroner, qui s’est déroulée en février 1977, le coroner Hubert Bédard a refusé de libérer sous caution Robert McSween, de Valleyfield. Il était l’un des deux suspects arrêtés dans l’affaire du meurtre du chauffeur de taxi Lorenzo Emond, de Rivière-du-Loup. Selon McSween, c’est Lauzon qui lui aurait proposé de faire de l’argent rapidement. Les deux bandits s’étaient donc installés près d’un hôtel pour attendre le taxi de Emond. Lauzon serait parti seul avec le chauffeur de taxi et 10 ou 15 minutes plus tard il revenait près de McSween. C’est là que Lauzon serait descendu pour déposer le chauffeur dans le coffre de son propre véhicule. Et c’est en croyant voir venir une auto-patrouille que les deux voleurs avaient finalement pris la fuite.
Toujours selon Lauzon, les billets de 1 000$ provenant du vol ont ensuite été échangés au champ de course Blue Bonnets de Montréal.
En juin 1977, à la fin de leur procès, Yves Lauzon a été condamné à 14 ans de prison et Robert McSween à 7 ans. Étrangement, on a aussi mentionné que l’autopsie n’a jamais réussi à établir les causes du décès et on présumait donc qu’il avait succombé à la tension ou la peur créé par l’attaque. En effet, son corps ne portrait aucune marque de violence. Toutefois, il semble que ce soit un cas unique dans les anales, à savoir qu’on a pu obtenir une condamnation sur le corps d’une victime dont les causes du décès n’ont pas été établis clairement.
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