1977, 30 juillet-11 août – Johanne Dorion, 17 ans

Homicide sexuel – Arme blanche – Mise en scène

Laval, Fabreville / ? - au moins 2 SC

Non élucidé.

Johanne Dorion, 17 ans, a été vue pour la dernière fois le 30 juillet 1977 alors qu’elle était le long de la 9e avenue, à Fabreville, Laval. C'est un chauffeur d’autobus qui l’a vu à cet endroit. Au cours des jours suivants, la famille Dorion est devenue très inquiète. Un proche de la famille a même offert une récompense de 5,000$, espérant ainsi faire débloquer les choses.

Le 11 août 1977, on a retrouvé son corps le long des berges de la rivière des Milles Îles, à la hauteur de la 3e avenue. C'est un garçon de 12 ans qui a fait la découverte. Le cadavre, en état de décomposition avancé, reposait au pied d’un arbre, caché sous un amas de branches. La victime aurait résisté à son agresseur car certains de ses vêtements étaient déchirés. Le lendemain matin, les journaux pouvaient l’identifier clairement. L'autopsie a permis de déterminer qu’elle avait été tuée de cinq ou six coups de couteau.

Au cours des jours suivants, trois suspects ont été interpelés mais tous ont été relâchés après interrogatoire. Les enquêteurs croyaient par ailleurs que la motivation de ce meurtre était l’agression sexuelle. L'assassin aurait tenté de maquiller son crime en prenant l’argent de sa victime. De plus, on a appris que, deux jours après la disparition, les bénévoles avaient fouillé le secteur de la rivière des Milles Îles et il n’y avait pas de corps. Ce détail faisait dire aux enquêteurs que le tueur avait peut-être conservé la victime ou son corps durant un certain temps dans un troisième lieu avant de venir le déposer à l’endroit où on l’a trouvé le 11 août. Les branches retrouvées par-dessus le corps prouvent d’ailleurs la mise en scène.

En juin 1978, le journaliste André Cédilot est brièvement revenu sur le sujet du meurtre de Johanne Dorion pour dire que la police continuait de recevoir de l’information.

En 2020, dans le documentaire Sur les traces d’un tueur en série, on a étudié la possibilité que Johanne Dorion ait été assassinée par un tueur en série qui aurait également tué d’autres jeunes femmes à la même époque. Victoria Charlton, une influenceuse du Web, a réservé un chapitre dans son livre à l’affaire Dorion. Malgré tous ces efforts, personne n’a trouvé de preuve.