Homicide domestique par un conjoint suicidaire – Arme blanche - Surpuissance
Mercier, 4 rue Belcourt – 1 SC
Réjean Lépine, son mari de 72 ans, jugé non responsable.
Le 24 mars 2010, c’est dans une luxueuse résidence de la municipalité de Mercier qu’un drame s’est joué. Avec un couteau, Réjean Lépine, 72 ans, a poignardé à mort sa femme de 68 ans, Ginette Lavallée. Devant le résultat de son crime, il a ensuite tenté de s’enlever la vie. Peu de temps après, c’est leur fils qui a découvert la scène de crime et qui s’est empressé de contacter les services d’urgences.
Réjean Lépine, a rapidement été transporté à l’hôpital pour soigner ses blessures. C'est d’ailleurs à partir de son lit d’hôpital qu’il a comparu pour sa mise en accusation. Trois mois auparavant, il avait tenté de se suicider. Il a survécu à ses blessures mais, plus tard, on l’a déclaré non-responsable.
D'après l’investigation du coroner, dont nous avons obtenu copie le 14 janvier 2025, l’arme du crime était “piquante et tranchante”. La cause du décès était dûe à des traumatismes cortico-thoracique causées par cette arme et qui a causé une hémorragie intra thoracique. À l’autopsie, la Dr Caroline Tanguay a constaté la présence de “10 plaies à la tête et au cou. L’une des plaies identifiées comme #9 traverse le muscle sterno-cléido-mastoïdien pour atteindre la jugulaire: “plaie mortelle”. Il y a aussi 14 plaies au thorax; 5 de ces plaies ont contribué à l’hémorragie intra thoracique.” La description de ces blessures nous permet d’ajouter un élément selon lequel le tueur a fait preuve de surpuissance.
Les circonstances décrites par le coroner nous permettent également d’apprendre que le 24 mars 2010, “vers les 17h16, le fils de la victime appelle ses parents et parle avec son père qui semble éméché; Il veut parler à sa mère et la ligne se coupe. Il appelle son frère pour lui demander d’aller voir ce qui se passe à la maison de ses parents. Le frère arrive, les portes sont barrées mais il voit par la fenêtre sa mère ensanglantée couchée sur le dos et inanimée.”
À l’arrivée des policiers, le conjoint était assis au bout du lit et à demi-conscient. Il avait des blessures aux poignets et sur le corps. Le coroner a d’ailleurs spécifié que: “Le conjoint de la victime a fait une tentative de suicide et était suivi en psychiatrie. La dame a déjà dit à son fils qu’elle avait peur du comportement de son conjoint et qu’elle craignait pour sa vie.”5
Investigation du coroner :
Le 21 novembre 2024, nous avons envoyé une requête pour obtenir copie de l'enquête du coroner. Le Bureau du Coroner du Québec m'a fait parvenir une copie de l'investigation le 14 janvier 2025.
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