2011, 1er octobre – Édith Bolduc, 27 ans
- 7 avr.
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Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Arme blanche (couteau de cuisine)
Trois-Rivières, rue des Ormeaux - 1 SC
Louis-Pier Noël, son conjoint de 26 ans, perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans.
Le 1er octobre 2011, Édith Bolduc, 27 ans, a téléphoné au 9-1-1 pour confier qu’elle se sentait menacé par Louis-Pier Noël, son conjoint de 26 ans. Au moment où elle raccrochait le combiné, Noël la poignardait déjà à mort. Peu de temps après, Édith était retrouvée dans le salon, ensanglantée. Noël était présent à l’arrivée des policiers et il a été arrêté sur place. « L’enfant du couple, une fillette en bas âge, était présente quand les policiers se sont présentés dans l’appartement de la rue des Ormeaux. Elle a été prise en charge par les services de protection de la jeunesse. »19
« L’accusé a laissé entendre qu’il prenait de la drogue depuis l’âge de 11 ans, ce qui lui a occasionné deux hospitalisations pour des psychoses toxiques. C’est lors d’un de ces passages à l’hôpital que l’homme de 28 ans aurait appris qu’il souffrait de schizophrénie. Le prévenu a confirmé qu’il lui est arrivé à plusieurs reprises de consommer de la drogue alors qu’il était sous médication. Selon ses dires, la drogue était un moyen d’oublier sa maladie, même s’il savait pertinemment que stupéfiants et médicaments ne faisaient pas bon ménage. « Quand je prenais du pot avec mes médicaments, j’hallucinais. Ça bourdonnais dans ma tête », a écrit Noël. En interrogatoire principal, le 8 novembre dernier, Louis-Pier Noël avait déclaré qu’au moment des faits, il ne prenait plus sa médication depuis plusieurs semaines. C’est ce que la Couronne, représentée par Me Jean-Marc Poirier et Me Benoît Larouche, a tenté d’invalider lundi, en exhibant des pots de pilules saisis sur les lieux du drame. Me Poirier a fait valoir que l’accusé devait avoir pris sa médication, au moins en partie, puisque les pots ne contenaient pas le nombre de pilules inscrit sur l’emballage, ce dont Noël ne se souvenait pas. »20
Après son procès de 2014, Noël a été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré et avec une sentence à perpétuité sans possibilité de libération avant 10 ans. « Comme il est emprisonné depuis le 1er octobre 2011, il lui reste donc sept ans et demi à purger avant d’être éligible à une libération. Le juge Serge Francoeur a en effet rejeté la thèse de la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux qui avait été invoquée par la défense. Il conclut que le meurtre d’Édith Bolduc par Louis-Pier Noël n’est pas la conséquence d’un délire paranoïde mais qu’il était plutôt motivé par la colère et la frustration. […] Or, la défense, assurée par Me David Grégoire et Me Pierre Spain, alléguait qu’il souffrait de schizophrénie au moment du drame et qu’en raison d’idées délirantes, il était incapable de juger de la nature et de la qualité de ses actes. On sait que Noël, 28 ans, souffre de schizophrénie paranoïde depuis l’âge de 15 ans. Il disait vivre depuis plusieurs mois un délire de persécution, à l’effet que sa conjointe le trompait et était impliquée dans un réseau de prostitution. À cela, on ajoute une problématique de consommation de drogue et d’alcool et une difficulté à respecter sa médication. »21
Note:
Louis-Pierre Noël est le petit-fils de Louis-Georges Dupont, policier retrouvé mort en novembre 1969 à la suite de son suicide, dans une voiture de service de la police de Trois-Rivières.
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