2017, 22 mars – Daphné Huard-Boudreault, 18 ans
- 21 nov. 2024
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Dernière mise à jour : 25 mars
Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Arme blanche (15 coups de couteau) - Strangulation
Mont-Saint-Hilaire - ? SC
Anthony Pratte-Lops, son ex-conjoint de 24 ans, prison à vie.
Le 22 mars 2017, Daphné Huard-Boudreault, 18 ans, s’est rendu au dépanneur où elle travaillait, tandis que son ex-conjoint, Anthony Pratte-Lops se trouvait dans sa voiture et refusait de descendre. « Au dépanneur, elle a contacté les policiers de la Régie intermunicipale Richelieu-Saint-Laurent, qui ont expulsé le jeune homme du dépanneur. Daphné n’a pas porté plainte, mais s’est rendue au poste de police à Beloeil vers midi. Elle a dénoncé le fait que son ex-petit ami utilisait son compte Facebook contre son gré. Une policière lui conseille de porter plainte pour harcèlement et lui propose de l’accompagner à l’appartement pour qu’elle y récupère ses effets personnels. La jeune fille part du poste de police, suivie deux minutes plus tard de la policière. Quand l’agente arrive sur les lieux, il est déjà trop tard, Anthony Pratte-Lops avait tué Daphné Huard-Boudreaul. »57
Le corps de Daphné a été retrouvé sur un divan « avec des blessures importantes par arme piquante et tranchante. » Elle a été transportée à l’hôpital Honoré-Mercier à Saint-Hyacinthe, où son décès a été constaté à 14h55. L’autopsie a déterminé qu’elle avait principalement été poignardée au cou et au thorax côté gauche. La victime ne présentait aucune plaie de défense. Elle portait aussi des marques de strangulation « mais il est impossible pour le pathologiste de dire s’il s’agit d’une strangulation manuelle ou faite avec un lien étroit. Cette compression du cou peut avoir contribué au décès. Le pathologiste émet l’hypothèse que, puisqu’il y a absence de plaies de défense par arme piquante et tranchante, la compression du cou est possibiblement survenue avant le traumatisme par arme piquante et tranchante. Il n’y a pas d’autre lésion traumatique ni de lésion anatomique préexistante pouvant avoir contribué au décès. »
Le couple avait un historique de relation houleuse depuis 2015. Dans son rapport, la coroner Gamache a recommandé, en mai 2020, que la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent assiste à de la formation continue concernant « les cycles de la violence conjugale pour mieux détecter tous les signes avant-coureurs possibles » et aussi d’assister à des « sessions de sensibilisation » concernant les émotions vécues par les victimes de violence conjugale.
Pratte-Lops a plaidé coupable en mai 2019 pour meurtre non prémédité, quatre jours avant le début de son procès. Le tueur de 24 ans a écopé de la prison à vie.58
En 2023, la famille de la victime a décidé de porter plainte contre le travail des policiers pour avoir minimiser le comportement du conjoint violent. En novembre 2024, on a déterminé que les agents Brigitte Légaré et Martin Fisette avaient commis une faute dans leur gestion de l’événement. En effet, ils n’auraient pas dû laisser la victime entrer seule dans le logement alors que s’y trouvait son ex-conjoint.
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