top of page

1937, 16 juin – Elisabeth Armstrong, 38 ans

  • 26 déc. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide domestique par un conjoint suicidaire – objet contondant (Marteau)

Verdun - 1 SC

Charles William Herd, son amant, condamné à mort, sentence commuée.

Dans l’après-midi du 16 juin 1937, c’est à Verdun qu’Elisabeth Armstrong (Edgar), 38 ans, a été assassinée à coups de marteau. Le lendemain, La Patrie annonçait que son assassin s’était suicidé quelques minutes après en se jetant dans le canal Lachine ou dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Ville La Salle.  Le suspect, en réalité Charles William Herd, l’amant de la victime, aurait proféré plusieurs fois des menaces inquiétantes, au point de dire qu’il en avait assez de la vie. Quant à Elisabeth, elle avait confié à plusieurs personnes sa crainte de se retrouver seule avec lui. L’autopsie a été pratiquée par le Dr Jean-Marie Roussel, qui a déclaré que la mort résultait des hémorragies cérébrales causées par plusieurs fractures du crâne infligées par un instrument contondant, à savoir un marteau.

Peu après minuit le 17 juin, Charles W. Herd a été arrêté. Il ne s’était donc pas enlevé la vie mais on l’a retrouvé trempé jusqu’aux os par les fortes pluies qui sévissaient depuis la veille. D’ailleurs, il a affirmé aux policiers être demeuré tout ce temps au cimetière près de la tombe de sa mère. Rapidement, il a passé aux aveux. « Dans sa confession, le prévenu dit qu’il aimait la victime, qu’il ne sait pourquoi il décida soudain de la tuer, ajoutant que cela lui vint comme un éclair et qu’il s’empara subitement du marteau qu’il vit près de lui et en frappa sa victime. »[1] Il aurait ajouté : « j’ai quêté, j’ai emprunté et j’ai volé pour cette famille. » Le père de Herd a mentionné aux policiers avoir eu l’intention de faire examiner son fils en raison de son état mental mais que le décès de son épouse avait repoussé ce projet. Dès lors, il est apparu évident que Herd plaiderait la folie.

Ensuite, on a appris qu’il avait déjà tenté d’étrangler Elisabeth le 13 juin, au point où cette attaque lui avait laissé des marques au cou. Le procès de Herd s’est déroulé au palais de justice de Montréal du 17 au 21 janvier 1938 devant le juge Wilfrid Lazure. La défense a plaidé « l’aberration mentale. »[2] Le jury est sorti du prétoire à 15h30 pour revenir vers 19h55 avec un verdict de meurtre. Le juge Lazure a demandé au condamné s’il avait quelque chose à déclarer et Herd de répondre : « je n’ai rien à vous dire. » Il a donc fixé l’exécution au 6 mai 1938, moment pendant lequel Herd est demeuré impassible. Sa sentence a ensuite été commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.


 

[1] La Patrie, 18 juin 1937.

[2] La Patrie, 22 janvier 1938.

Posts récents

Voir tout

Comments


  • Facebook
  • LinkedIn

©2020 par DHQ. Créé avec Wix.com

Toute reproduction partielle ou complète des dossiers publiés sur ce site est illégale sans le consentement des auteurs du DHQ.

bottom of page