1941, 9 novembre – Jeanne d’Arc Marion, 21 ans
- 30 déc. 2024
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Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – arme à feu
Joliette – 1 SC
Albani Plouffe, son conjoint de 27 ans, pendu.
Le 9 novembre 1941, à Joliette, Jeanne d’Arc Marion, une jeune femme de 21 ans, se tenait sur le seuil de sa porte lorsqu’une balle de carabine l’a atteinte. Au moment où la police a appris qu’elle avait annoncé à son copain de 27 ans, Albani Plouffe, qu’elle ne souhaitait plus le revoir, les recherches se sont immédiatement concentrées sur lui. Après avoir tiré sur Jeanne d’Arc, il s’était enfui dans les bois. Par contre, des policiers l’ont retrouvé alors qu’il se cachait dans une meule de foin près de la maison de ses parents dans le rang Saint-Pierre à Sainte-Elisabeth.
Le deuxième procès de Plouffe s’est ouvert le 28 novembre 1944 au palais de justice de Joliette devant le juge J. Théodule Rhéaume[1]. La Couronne était représentée par Max Perrault et Guy Guibault, tous deux assistés de Me Lucien Gendron. La défense était assurée par Me Georges-Émile Lapalme. Selon la Couronne, le mobile du crime serait un mélange de vengeance et de jalousie puisque d’autres jeunes hommes tournaient autour de la belle Jeanne d’Arc. L’accusé aurait également écrit des lettres de menaces à son ex-copine avant de passer à l’acte. Le Dr Jean-Marie Roussel a témoigné à l’effet que l’écriture était bien celle de l’accusé.
Le procès s’est terminé le 15 décembre par un verdict de culpabilité. Le 1er mars 1945, on lui a permis de recevoir la visite de ses parents à la prison de Bordeaux et celle du révérend Albert Caron, le chapelain de la prison. Selon les journaux, Plouffe aurait fait preuve de calme et de résignation jusqu’à la toute fin. Un peu après minuit, le 2 mars, la dernière marche s’est entamée jusqu’à l’échafaud. La trappe s’est ouverte sous les pieds du meurtrier à 0h35. Son décès a été officiellement constaté à 0h54.[2]
[1] Hector Verret, R. c. Sumner Montle (Cour du banc du Roi 1941).
[2] La Patrie, 2 mars 1945.
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