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1942, 25-26 mars – Mme Henri Julien-Richard; et sa fille Paulette

  • 30 déc. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide commis lors d’un vol – par incendie

Languedoc Canton, comté d’Abitibi – 1 SC

Laurent Lamirande, journalier agricole de 20 ans, pendu.

Dans la nuit du 25 au 26 mars 1942, Mme Henri Julien-Richard et sa fille Paulette ont trouvé la mort dans l’incendie de leur maison à Languedoc Canton, en Abitibi. Puisque l’enquête de la police a conclu qu’il s’agissait d’un incendie criminel, on a procédé peu de temps après à l’arrestation de Laurent Lamirande, un jeune journalier agricole de 20 ans. Dans ses aveux, celui-ci a expliqué avoir pénétré dans la maison dans le but d’y commettre un vol et qu’en prenant la fuite il aurait renversé accidentellement une lampe à l’huile.

Le procès de Lamirande pour double meurtre s’est tenu du 29 septembre au 2 octobre 1942 à Amos devant le juge Noël Belleau. L’accusé était défendu par Me Lucien Gendron. Henri-Julien Richard, époux et père des victimes, était décédé peu de temps avant le procès mais sa déposition rendue lors de l’enquête préliminaire a tout de même été admise en preuve. Il y racontait avoir envoyé 400$ ou 450$ à sa femme pendant qu’il travaillait à l’extérieur. Cette somme était destinée à la construction d’une rallonge à leur maison. Richard avait été alerté par télégramme de la mort tragique de sa femme et de sa fille.[1]

Reconnu coupable, l’exécution de Lamirande a été fixée au 4 juin 1943. Le même jour, La Patrie a décrit les derniers moments du supplicié sous le titre : « première pendaison de nuit au Canada. » On pouvait y lire que « pour la première fois dans les annales judiciaires du Canada une exécution a eu lieu de nuit à Montréal. Contrairement à la coutume, Laurent Lamirande a été pendu à la prison de Bordeaux à minuit trente ce matin. » La raison qui expliquerait cette nouvelle méthode est à l’effet qu’on voulait éviter au supplicié une nuit d’attente angoissante et inutile. Lamirande est sorti de sa cellule vers 0h30 en compagnie de l’abbé Charles Garreau pour marcher jusqu’à la potence. Les docteurs Joly et Brunet constatèrent son décès à 0h49. La veille, il avait pris un « excellent souper » avant de passer sa dernière soirée avec le chapelain Garreau et « il pleura à plusieurs reprises dans la soirée, disant regretter son crime. »[2]

Chose singulière, « quand les médecins, après l’exécution, ouvrirent sa chemise pour constater si son cœur battait encore, ils trouvèrent, sur son cœur, un portrait de jeune fille. »[3]



[1] La Gazette du Nord, 9 octobre 1942.

[2] La Patrie, 4 juin 1943.

[3] Ibid.

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