1943, 11 octobre – Mme Papatae; et sa fille de 12 ans

Homicide par négligence criminelle – Véhicule automobile (camion de type militaire)

Camp Dorval, Abitibi – 1 SC

Robert Boudreau, 19 ans, criminellement responsable par le coroner, aucun autre développement connu.

Le 11 octobre 1943, Robert Boudreau, un jeune déserteur de Montréal, s’est emparé d’un gros camion militaire afin de se rendre jusqu’à Rouyn. En voulant éviter les camps militaires, il s’est d’abord rendu à Ottawa. Il s’est arrêté dans plusieurs postes d’essence en se faisant remettre les factures au nom du Ministère de la Défense nationale. En route, il a embarqué un cycliste qui sera ensuite témoin de l’accident.

Boudreau roulait à toute vitesse en s’approchant du camp Dorval, et sans qu’on sache trop pourquoi, comme un défi ridicule qu’il s’était lancé à lui-même, il s’est mis en tête de passer entre les réservoirs et les bâtisses sans s’arrêter. Il roulait cependant beaucoup trop vite. Ainsi, son véhicule a heurté une amérindienne du nom de Madame Papatae et sa fille de 12 ans. La mère et sa fille sortaient du restaurant de monsieur Dorval. Elles n’ont eu aucune chance.

Plutôt que de s’arrêter, Boudreau a accéléré pour se sauver. Un certain Grenier, qui était à faire son plein d’essence au moment de l’accident, l’a pris en chasse. Au bout d’un moment, il a réussi à le convaincre de s’arrêter. Ensuite, les deux victimes ont été embarquées dans le camion et on s’est dirigé vers le poste de police de Val d’Or. C’est là que Madame Papatae a succombé à ses blessures. Sa fille a survécu encore quelques jours avant de mourir à son tour. Le coroner a tenu Boudreau criminellement responsable. Son procès devait avoir lieu en juillet 1944.