Homicide par négligence criminelle – Véhicule automobile
Cap-de-la-Madeleine, Mauricie – 1 SC
Eugène Guay, accusé d’homicide involontaire mais déclaré inapte et envoyé en institution pour aliénés.
Lucien Gélinas demeurait au 44 rue Saint-Maurice au Cap-de-la-Madeleine. L’accident est survenu dans la nuit du 3 août 1943. Selon des témoins, Eugène Guay s’est engagé dans la rue Saint-Maurice sans avoir fait l’arrêt obligatoire ni sans avoir utilisé son klaxon. Sa vitesse a été évaluée entre 30 et 35 milles à l’heure. Plutôt que de porter secours à la victime, Guay s’est occupé de relever la clôture qu’il avait également écrasé avec son camion, en plus de déclarer qu’il était pressé de retourner chez lui. « Ce sont là des faits qui dénotent bien que Guay souffrait d’un choc nerveux ».[1] Le camion aurait parcouru 90 pieds après l’impact avant de finir sa course dans la clôture de la Wabasso.
L’enquête du coroner, qui s’est tenue à la morgue de Rousseau & Frère, a tenu Guay criminellement responsable de la mort de Gélinas. Après sa comparution, le juge a refusé de le remettre en liberté moyennant une caution de 500$. Avant de subir son procès, cependant, il a été interné dans un asile d’aliénés.
[1] Le Nouvelliste, 5 août 1943.
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