Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu (calibre .44-40) – Mise en scène
Randboro - 2 SC
Armand Boucher, 20 ans, condamné à mort; puis condamné pour homicide involontaire à son 2e procès.
Le 6 mai 1944, à Randboro, George Williams, un citoyen de Sherbrooke qui partageait une chambre avec M. et Mme Irvin John Graham, a perdu la vie suite à un coup de feu alors qu’il était en présence d’Armand Boucher, un jeune homme de 20 ans qui habitait à Saint-Denis-de-Brompton. L’enquête de police a soulevé le fait que le vol pourrait avoir motivé ce meurtre alors que Boucher a expliqué que le coup de feu provenant de sa carabine de calibre .44-40 était parti accidentellement. Quoi qu’il en soit, il a dû subir un procès pour meurtre qui s’est échelonné du 23 au 27 octobre 1944 au palais de justice de Sherbrooke devant le juge Dalma Landry. Reconnu coupable, son exécution a été fixée au 26 janvier 1945. Le 23 mars 1945, la Cour d’appel lui a cependant accordé une seconde chance.
Son deuxième procès a eu lieu en novembre 1945 devant le juge Wilfrid Lazure. Boucher était toujours défendu par Me Paul-Émile Brazeau. Parmi les témoins on comptait le Dr Jean-Marie Roussel, expert de l’Institut médico-légal de Montréal, qui s’était chargé de l’autopsie. Selon lui, toutes les blessures constatées se situaient au niveau de la tête. Pour sa preuve, la Défense a fait témoigner l’accusé, qui a prétendu que la carabine s’était déchargée accidentellement en franchissant une clôture. Après l’incident, il a cependant admis être retourné à la maison de location où il avait une chambre pour s’y laver et se changer. Il a dit que sa nervosité lui avait coupé l’appétit. Toutefois, il a admis avoir trouvé la force de retourner sur les lieux pour fixer une corde au cadavre, le traîner et le dissimuler sous des branches. En acceptant de témoigner pour sa cause, l’accusé s’exposait aux questions de la Couronne, et celle-ci n’a pas manqué l’occasion de présenter sa longue feuille de route en matière de vols et de vagabondage.
Boucher a été déclaré coupable d’homicide involontaire. Il a aussitôt pris le chemin du pénitencier.[1]
[1] Sherbrooke Daily Record, 15 et 16 novembre 1945.
Photos judiciaires:
Comentarios