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1945, 27 septembre – Joseph Bilodeau, 66 ans

Homicide commis lors d’un vol – objet contondant (morceau de bois)

Saint-Philibert – 1 SC

Lorenzo Langelier, 27 ans, condamné à mort, sentence commuée.

            Joseph Bilodeau, 66 ans, a été tué à Saint-Philibert le 27 septembre 1945. Vraisemblablement, il aurait été frappé à l’aide d’un morceau de bois. La police semble avoir mis quelques jours à rassembler les éléments nécessaires afin de boucler l’affaire.

Plus tard, les détectives Aimé Pettigrew et C.-D. Duquet ont raconté comment ils avaient traqué deux hommes – Lorenzo Langelier et Roland Boucher – dans un boisé du Maine afin de leur remettre une citation à comparaître à l’enquête du coroner. En interrogeant plusieurs témoins, ceux-ci avaient appris qu’on avait vu deux individus, dissimulés au bord d’un chemin, s’attaquer à Bilodeau en lui lançant des pierres. Langelier, un journalier agricole de 27 ans, a plutôt affirmé avoir été la victime de cette agression. Il a néanmoins été arrêté le 12 octobre chez Boucher.

            Langelier a été ramené sur les lieux du crime afin de procéder à une brève reconstitution, après quoi les enquêteurs se sont enfermés avec lui dans la bibliothèque du palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce afin de poursuivre l’interrogatoire. C’est là que le jeune homme est passé aux aveux : « j’ai parti de chez nous, j’ai été chez Napoléon Morin, j’ai été [illisible] chercher du tabac Zig-Zag, j’ai parti de là y était huit heures et demie, en passant chez M. Thibodeau, j’ai été me caché [sic] au ras la grange pour le voir arriver là, j’ai monté sur le perron pour l’assommer, pour voler son argent, il avait rien que 5$; là, j’ai parti, j’ai monté chez nous, j’ai arrivé y était onze heures. Le lendemain j’ai monté sur ma sœur pour voir si la voiture était à la porte, et là j’ai monté chez M. Thibaudeau, c’est M. Breton qui nous a fait signe d’aller là. Moi je savais quoique y avait puis j’ai pas parlé un mot; j’ai rien dit que c’était moi qui l’avait tué. »[1]

Le procès de Langelier a eu lieu à Saint-Joseph-de-Beauce du 29 octobre au 2 novembre 1946 devant le juge Lucien Cannon. Lorsque ce dernier a expliqué que les confessions de l’accusé étaient admises en preuve, la Couronne a annoncé en avoir terminé. La défense n’a présenté aucun témoin. Me Antoine Lacoursière, qui occupait pour la Couronne, a été le premier à présenter sa plaidoirie, suivi de Me Robert Cliche, qui défendait Langelier. Le jury a délibéré une dizaine de minutes avant de déclarer l’accusé coupable de meurtre. Selon L’Action Catholique, plusieurs jurés « fondirent en larmes » lorsque le juge Cannon a prononcé la sentence de mort. La date d’exécution a été fixée au 28 février 1947 mais Langelier s’est finalement mérité une commutation de peine. Les autorités l’ont expédié vers le pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.


 

[1] L’Action Catholique, 4 novembre 1946.

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