1945, 28 février – Lionel Deslande, 31 ans
- 31 déc. 2024
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Homicide à motif indéterminé – Battu à mort
Montréal, 1063 rue Saint-Laurent, restaurant de Frank Rossi – 1 SC
François-Médéric Courcelles, son compagnon d’armes de 22 ans, 14 ans de bagne.
Le 28 février 1945, dans le restaurant de Frank Rossi, rue Saint-Laurent à Montréal, Lionel Deslandes était à boire tranquillement une eau gazeuse lorsque François-Médéric Courcelle s’est présenté près de lui en disant : « Tu ne paies pas une traite? » Sans autre avertissement, Deslandes s’est retrouvé au sol et Courcelles continuait de le rouer de coups de pieds avec ses bottes ferrées. Il était environ 22h20. Frank Rossi aurait été le seul témoin de la scène.
Courcelles s’est sauvé en courant mais on l’a retrouvé et arrêté au 1212 rue Saint-Laurent, où il était penché au-dessus d’un kinétoscope. Des policiers qui recherchaient l’agresseur de Deslandes l’ont identifié d’après le sang qu’il y avait encore sur ses bottes. En se tournant vers les policiers, Courcelles a dit : « Si c’est pour la bataille survenue dans le bas de la rue, j’ai arrangé le gars. »[1]
L’enquête du coroner l’a tenu criminellement responsable de la mort de Deslandes et les autorités se sont chargés de l’accuser de meurtre. Lors du procès, en mai 1945, le jury a appris que les coups donnés à la victime ont été si violents que les ferrures aux bottes de Courcelles s’étaient disloquées. Le Dr Jean-Marie Roussel a témoigné à l’effet que la victime était dans un état d’ébriété avancé au moment de l’agression, ce qui n’a toutefois rien changé au fait que son tueur a été déclaré coupable d’homicide involontaire et envoyé au bagne pour 14 ans.
[1] La Patrie, 1er mars 1945.
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