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1946, 28 novembre – Thekla « Tessy » Oliansky, 41 ans



Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – Objet contondant (16 à 26 coups de marteau) - Surpuissance

Montréal, 159 Est, rue Rachel – 1 SC

John Boyko, son conjoint de 52 ans, condamné à mort, sentence commuée; pendu pour un autre meurtre commis en prison.

Le 28 novembre 1946, le fils de 17 ans de Thekla « Tessy » Oliansky a découvert le corps sauvagement battu de sa mère à Montréal. Peu après, John Boyko, un Ukrainien de 52 ans, se présentait dans un poste de police pour déclarer dans un anglais mal articulé « me in big trouble. I took a hammer and broke her head. That’s all ». En l’interrogeant, les enquêteurs ont appris qu’il avait rencontré Tessy Oliansky en 1941 alors qu’elle était âgée de 36 ans et vivait déjà avec un homme. Deux semaines plus tard, Tessy s’est retrouvée célibataire et c’est alors qu’elle avait proposé à Boyko de se lancer en affaires, lui promettant de l’épouser dès qu’ils auraient économisé suffisamment d’argent. Depuis, le couple s’était porté acquéreur de cinq maisons et d’un commerce dans lequel ils travaillaient. Ils avaient amassé l’argent nécessaire pour le mariage depuis longtemps déjà, mais Tessy repoussait sans cesse l’idée en prétextant que Boyko était toujours légalement marié avec une femme demeurée en Ukraine. En juin 1946, ce « problème » s’est réglé de lui-même puisque cette épouse aurait été assassinée par des soldats ukrainiens. Au final, Tessy lui avait dit qu’il était trop vieux pour elle, en plus d’exiger qu’il lui rembourse sa moitié du commerce. Puisque les cinq maisons appartenaient déjà à Tessy, Boyko a jugé bon de lui proposer de garder trois maisons pour lui en remettre seulement deux en plus d’une somme de 2 000$. Tessy a répliqué qu’elle lui donnerait seulement les 2 000$ et qu’ensuite il devrait la laisser tranquille. Aussitôt parti du logement, Boyko a découvert qu’un autre homme s’était jeté dans les bras de Tessy. Il avait cependant fait une dernière tentative pour remédier à sa situation. Il avait demandé à un couple d’amis de convaincre Tessy de lui donner ce qu’elle lui devait. Ce fut sans succès. Comble de l’injure, Boyko s’est retrouvé à la rue. Tessy aurait même ajouté qu’une fois ses derniers sous épuisés il pouvait aller se pendre.

Le 27 novembre 1946, Boyko s’est présenté chez Tessy en compagnie d’un ami qui devait lui servir de témoin. Les trois ont discuté un moment avant de se quitter en se serrant la main. Le lendemain, il s’est rendu au commerce qu’ils avaient partagé durant des années, une roulotte à frites. Tessy lui a finalement demandé de venir la voir à la maison après le souper. Là, exaspéré, il s’est présenté avec un marteau à la main. Dans sa rage accumulée, il lui aurait donné entre 16 et 26 coups de marteau à la tête.

En février 1947, Boyko a été condamné à mort avant que sa sentence soit finalement commuée en emprisonnement. Le 24 novembre 1948, Boyko a commis un deuxième meurtre alors qu’il purgeait sa peine au pénitencier St-Vincent-de-Paul, près de Montréal. Encore une fois, il semble qu’il ait agit après avoir accumulé une certaine colère devant le harcèlement que lui faisait subir un co-détenu, Dominic « Nick » Tedesco. Il lui a planté un burin dans le dos. Boyko a été condamné à mort pour la seconde fois devant le juge Wilfrid Lazure. Cette fois, il a été pendu, en août 1949. Boyko demeure le seul tueur à avoir été condamné à mort deux fois dans l’histoire du Québec.

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