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1947, 13 avril – 21 juin – Marcel Boileau

  • 2 janv.
  • 2 min de lecture
Homicide à motif indéterminé – Arme à feu – Mise en scène

Sault-au-Récollet – 2 SC

Marcel Marcotte, son ami de 30 ans, pendu.

            Marcel Boileau a été porté disparu le 13 avril 1947 après quelques jours bien arrosés avec son ami Marcel Marcotte. Son corps a été retrouvé le 21 juin au Sault-au-Récollet lorsque deux séminaristes ont été alertés par une odeur désagréable dans un sous-bois. Le lendemain, 22 juin, les enquêteurs ont procédé à l’arrestation de Marcel Marcotte, 30 ans. Au moment où les policiers l’amenaient, il a dit à sa femme : « ne t’inquiète pas, je n’ai rien fait. »

            Lors d’un premier procès qui a eu lieu en octobre 1947, Marcotte a été condamné à être pendu le 24 janvier 1948. Il a cependant obtenu deux sursis puisque son verdict a été porté en appel. En se basant sur certaines irrégularités, la Cour d’appel a ordonné la tenue d’un nouveau procès.

Son deuxième procès s’est déroulé du 8 au 18 novembre 1948 à Montréal devant le juge Gérald Fauteux. Des témoins l’ont décrit comme un ivrogne alors que d’autres ont dit de lui qu’il était poli et affable. « C’est l’une des plus sordides histoires jamais racontées devant un tribunal », a écrit La Patrie. La stratégie de la défense consistait à faire croire au jury que Boileau n’avait pas été tiré à la nuque mais qu’il s’était suicidé. Toutefois, le Dr Rosario Fontaine « déclara qu’un suicide a été absolument impossible. »[1] L’accusé était défendu par Me Bienvenue et Me Lucien Béliveau. Cécile Lefebvre, l’ancienne amie de la victime (maintenant mariée à un Brisebois) est venue expliquer que Boileau buvait beaucoup et aimait faire la fête. Lors d’un séjour à Toronto, le couple aurait dépensé 15$ par jour en plus de consommer beaucoup d’alcool. Si elle n’avait pas appelé la police lors de la disparition de Boileau, c’est parce que la femme de celui-ci lui avait demandé, a-t-elle affirmé. En plus de démontrer des signes suicidaires, Boileau aurait déjà manifesté le souhait de la tuer.

L’épouse de l’accusé, 31 ans, a ensuite été appelée dans la boîte des témoins pour dire que son mari et Boileau étaient de très bons amis depuis 1946. Le vendredi soir précédent le drame, les deux couples seraient allés veiller dans un club pour en sortir à 3h00 de la nuit. Le lendemain, une autre soirée avait été organisée mais cette fois Mme Marcotte avait refusé d’y aller en sachant qu’il y aurait encore beaucoup d’alcool. Le dimanche, Marcotte serait retourné chez les Boileau avec de la nourriture. Sa femme l’avait revu seulement le lundi matin avant de quitter pour son travail. Frustrée d’avoir passé la nuit hors de leur nid, elle ne lui avait pas adressé la parole. Le mardi, les Marcotte ont fait « des emplettes pour la confirmation de leur fillette, et le mercredi, Marcotte se rendit à l’église avec sa femme et l’enfant.  Durant tout ce temps, le cadavre de Boileau était caché dans le coffre arrière du véhicule! »[2]

Reconnu coupable pour la deuxième fois, Marcotte a été pendu le 23 juin 1950 à la prison commune de Montréal.



[1] La Patrie, 18 novembre 1948.

[2] La Patrie, 18 octobre 1947.

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