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1947, 1er août – Annette Diotte, 39 ans

  • 2 janv.
  • 2 min de lecture


Homicide domestique par un conjoint non suicidaire – strangulation au lien (cravate)

Montréal, 1287 rue Labelle – 1 SC

Roland Fiset, son conjoint de 32 ans, 20 ans de prison.

C’est le plat d’égouttement d’une glacière qui débordait et l’eau qui s’infiltrait à l’étage inférieur qui a alerté le voisinage. Après avoir alerté les autorités, on a découvert le corps d’Annette Diotte. La femme de 39 ans avait été étranglée avec une cravate verte qui était encore enroulée autour de son cou. « Le cadavre partiellement vêtu de la victime, sur lequel on avait négligemment jeté une robe, était allongé sur le parquet, tout près de la porte. Dans le minuscule appartement, formé d’une chambre à coucher, d’une chambre de bain et d’une cuisinette, la police trouva, sur un bureau, une note qu’avait laissée, sans doute, le meurtrier. La note se lisait à peu près comme suit : « Nous nous aimions trop. Je demande pardon à mon père, à ma mère, à mes frères et à mes sœurs. Je demande aussi pardon à Dieu pour toutes mes fautes passées. » La note était signée R. Fiset. »[1]

Roland Fiset vivait avec la victime dans cet appartement de la rue Labelle depuis 1945. Le verdict d’homicide involontaire, qui le sauvait de la potence, a été accueilli par des applaudissements.[2] Il a cependant écopé d’une sentence de 20 ans de pénitencier.



[1] La Patrie, 2 août 1947.

[2] C’est ce genre de réaction qui fait penser que la présence de la peine de mort, prononcée automatiquement avec un verdict de meurtre – c’est-à-dire lorsqu’il y a présence prouvée de préméditation – n’a pas faussé certains verdicts puisqu’on peut se demander si on n’a pas rendu des verdicts moindres pour éviter la peine de mort, alors que le jury est sensé ne pas tenir compte de la sentence et rendre un verdict d’après les preuves déposées devant eux lors d’un procès. Qu’on le veuille ou non, la présence constante de la peine de mort, tel un épée de Damoclès, n’a pas influencé certains verdict. Au contraire, après l’abolition définitive de la peine de mort, en juillet 1976, le jury n’a plus à se laisser influencer par cet aspect du Code pénal.

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