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1947, 5 décembre – Marthe Primeau, 28 ans

  • 2 janv.
  • 2 min de lecture
Homicide domestique par un conjoint suicidaire – arme à feu (2 coups de fusil de chasse calibre .12)

Rosemont, 5687 6e Avenue – 1 SC

John Sparling, son beau-frère de 41 ans, condamné à mort, sentence commuée.

Le 5 décembre 1947, John McEvoy a répondu à un appel téléphonique et a reconnu la voix de son beau-frère, John Sparling. En anglais, celui-ci lui a dit : « je viens tout juste de tuer ma belle-sœur. » Accompagné de sa femme, McEvoy a sauté dans un taxi pour se précipiter chez Marthe Primeau Sparling, 28 ans, qui habitait au 5687 6e Avenue à Rosemont. À leur arrivée, celle-ci était déjà morte, allongée par terre. Elle avait reçu deux décharges de fusil de calibre .12 au niveau de l’abdomen. Quant à John Sparling, il se tenait « debout mais appuyé sur le canon du fusil qu’il tenait devant lui. Ils n’y portèrent pas attention, occupés qu’ils étaient autour de la morte. Ils étaient encore agenouillés près de la femme, qu’ils entendirent une détonation. Surpris, ils dressèrent la tête et virent le meurtrier s’écrouler sur le parquet, à son tour. »[1]

Selon La Patrie, Sparling était mortellement blessé, mais il finira par s’en sortir en dépit de la gravité de sa blessure. Le procès de ce machiniste d’origine irlandaise âgé de 41 ans se s’est tenu du 28 au 30 mars 1949 à Montréal devant le juge Wilfrid Lazure. La défense, représentée par Me Rolland Lefrançois, a plaidé l’aliénation mentale. « L’accusé garde à la barre une étrange attitude de fixité dans le regard.  Durant son témoignage les traits du visage lui ont peu changé. »[2] Le Dr Manuel Spragier, affilié à l’université McGill, a témoigné à l’effet que l’accusé souffrait de schizophrénie. Pour appuyer son propos, celui-ci a présenté des lettres écrites de la main de l’accusé dont le contenu ne faisait aucun sens. Appelé à témoigner, l’accusé a affirmé ne garder aucun souvenir du drame. Selon La Patrie, il parlait sans émotion. Parmi les témoins experts, on retrouvait également le Dr Jean-Marie Roussel.

Après avoir délibéré durant une quarantaine de minutes, le jury est revenu avec un verdict de culpabilité. L’exécution du condamné a aussitôt été fixée au 15 juillet 1949. Sparling est resté de marbre. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait quelque chose à déclarer, il a dit : « je ne crois pas que les manifestations et les détails de ma maladie aient été assez étudiés et pesés. Je remercie quand même tout le monde. Chacun a fait son possible. » Plus tard, cependant, sa peine a été commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul. Sparling s’est éteint à Montréal le 13 juin 1975.[3]



[1] La Patrie, 6 décembre 1947.

[2] La Patrie, 30 mars 1949.

[3] Il serait né le 6 novembre 1906.

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