1948, 28 juillet – Hector Rochette, 46 ans
- 2 janv.
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Homicide argumentatif – objet contondant (morceau de bois)
Saint-Gérard-Magella, secteur Val-Bélair, Québec – 1 SC
Ovila Vallières, 22 ans, condamné à mort une première fois et ensuite 12 ans de prison.
Le 28 juillet 1948, le corps d’Hector Rochette, 46 ans, a été retrouvé sur sa ferme à Saint-Gérard-Magella. Le père de huit enfants a été battu mortellement à l’aide d’un morceau de bois. Il a succombé à une fracture du crâne. Devant le coroner, Ovila Vallières, 22 ans, et Desneiges Bédard, une jeune fille de 18 ans, ont été tenus criminellement responsables de la mort de Rochette. Selon toute vraisemblance, Vallières et sa copine erraient tranquillement sur les terres de Rochettes en pleine nuit lorsque ce dernier a surpris la jeune fille. Affolée, celle-ci l’a supplié de ne rien dire à sa famille. Mais Vallières passait déjà à l’action avec un bout de bois trouvé sur place.
Lors de son procès, qui s’est ouvert le 19 octobre 1948, on raconte que Vallières pleurait à chaque fois que le mot meurtre était prononcé. Selon la défense, c’est sur les indications d’un ami que Rochette s’était rendu sur sa propriété afin d’y rencontrer un membre de sa famille. « Vallières se trouvait là par hasard avec son amie et ce n’est pas eux que recherchait M. Rochette. Dans l’obscurité, on ne s’est pas reconnu. Et quand Vallières a vu un homme courir à la poursuite de son amie, à 10 heures du soir, il a eu une réaction peut-être malheureuse, mais que l’on peut comprendre. Il a ramassé ce qu’il a trouvé sous la main et l’a envoyé dans la direction de l’homme. »[1] Autre point intéressant : Vallières serait revenu sur les lieux de la scène de crime afin de récupérer sa chemise.
Vallières a été reconnu coupable et condamné à mort. La Cour d’Appel a cependant renversé le jugement. Lors de son deuxième procès, en novembre 1949, Vallières a de nouveau été reconnu coupable mais cette fois pour homicide involontaire. Le juge l’a condamné à 12 ans de prison.[2]
[1] L’Action Catholique, 23 octobre 1948.
[2] Le Devoir, 21 novembre 1949.
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