Fratricide/homicide conflictuel – objet contondant (bâton)
St-Léon de Val Racine, Estrie – 1 SC
Louis Duval, son frère de 61 ans, acquitté.
Au cours de l’hiver, Louis Duval avait travaillé à couper son bois sur sa propriété, tout près de celle de son frère, Georges Duval. En le voyant faire, Georges était allé à sa rencontre pour lui faire remarquer qu’il avait dépassé la ligne et que le bois coupé l’avait donc été sur sa propriété. Louis Duval a cependant refusé de l’admettre, ce qui a été le début d’une longue dispute. Georges Duval a même fini par se rendre jusqu’à Lac Mégantic afin de prendre des procédures contre son frère. La dispute s’est même envenimée par la suite, au point où Louis a agressé son frère avec un coup de bâton. Georges est tombé avant de rouler dans le fossé. L’épouse de Georges a été témoin à distance et s’est précipitée sur les lieux pour constater que son mari ne bougeait plus. Avec l’aide d’un voisin, elle l’a ramené à la maison. À son arrivée, le Dr Charles Boisvert a seulement pu constater le décès. Georges était le père de 10 enfants.
Louis Duval a été tenu criminellement responsable par le jury du coroner. Lors de son procès, en novembre 1948, pour homicide involontaire, il a été acquitté. La défense serait parvenue à démontrer que l’accusé avait subi un assaut de la part de son frère. Louis Duval a même témoigné pour sa défense. Sous les questions de la Couronne, il s’est effondré dans la boîte des témoins. Pour attendrir le jury, on a aussi fait entendre le jeune orphelin de 6 ans que Louis Duval élevait depuis le drame. Le jury a délibéré une dizaine de minutes. Louis Duval est retourné chez lui « avec son épouse qui pleurait de joie. »[1]
[1] L’Écho de Frontenac, 18 novembre 1948.
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