1949, 5 avril – Irène Dubé

Filicide par une mère – Arme à feu (fusil de chasse de calibre .16)

Matane-sur-Mer, près de Matane – 1 SC

Élise Plante (Mme Léonidas Dubé), sa mère de 45 ans, condamnée à mort, puis condamnée à 7 ans de bagne pour homicide involontaire lors d’un second procès.

Dans la soirée du 5 avril 1949, vers 20h00, plusieurs personnes se sont rassemblées dans une maison de Matane-sur-Mer. Suite à une mystérieuse dispute, madame Dubé, de son nom véritable Élise Plante, s’est emparée d’un fusil de calibre .16 pour tirer sa fille Irène Dubé dans l’abdomen. La mort de celle-ci a pratiquement été instantanée.

Le lendemain du drame, le Dr Gustave Desrochers a quitté Québec pour se rendre à la morgue de Matane afin d’y pratiquer l’autopsie. Le Dr Raoul Gagnon s’est ensuite chargé de conduire l’enquête du coroner. Décrite comme une femme de 45 ans[1], Élise Plante, mère de huit enfants, a rapidement été accusée du meurtre de sa fille. Il semblerait que le drame se soit produit au cours d’une beuverie qui durait depuis 24 heures. Lors de son procès, qui s’est tenu les 29 et 30 mars 1950 à Rimouski, l’accusée a dit être mariée depuis 24 ans mais que son mari l’avait abandonné depuis maintenant 7 ans. Elle s’était occupée d’élever ses huit enfants avec son unique salaire de blanchisseuse. Après avoir nié la dispute avec sa fille, elle a avoué : « j’étais très fatiguée. J’avais pris plusieurs consommations, et les jeunes gens dans ma maison refusaient de partir. » Elle a été déclarée coupable de meurtre et condamnée à mort. Devant le prononcé de la sentence, Élise Plante s’est évanouie.

            Au début de l’année 1951, la Cour d’Appel lui a accordé un nouveau procès. Quatre des cinq juges ont tranché en sa faveur. En juillet 1951, lors de ce deuxième procès, elle a été condamnée à 7 ans de bagne après avoir plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire.

[1] Selon Gadoury et Lechasseur.