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1950, 18 janvier-avril - Jean Lacas, 3 ans; et Pierre-Paul Lacas, 18 mois

  • 23 oct. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 oct. 2024



Filicide par une mère (grand-mère) – Par noyade 
Montréal, quai Pie IX – 2 SC 
Mme Joseph Lacas, leur grand-mère de 51 ans, condamnée à perpétuité. 
Le 18 janvier 1950, Mme Joseph Lacas s’est rendue à la police en avouant qu’elle venait de jeter ses deux petits-enfants dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, au pied du quai Pie IX, à Montréal. Elle a ajouté que sa fille, Madeleine, 28 ans, mère des enfants, avait l’intention de les placer chez des parents adoptifs. La grand-mère ne pouvait accepter cette solution. 
Les corps de Jean et de Pierre-Paul ont été retrouvés seulement en avril. Celui de Jean a été repêché dans les eaux du Saint-Laurent à Sainte-Anne-de-Sorel. C’est un pêcheur qui l’a trouvé alors que le petit cadavre dérivait tout près de l’endroit où son frère venait d’être retrouvé. Mme Joseph Lacas, défendue par Me Raymond Daoust, a été condamnée à perpétuité. 
En 1962, le journaliste Claude Lavergne a retrouvé la grand-mère infanticide sur son lit d’hôpital. Après 12 années derrière les barreaux, elle avait retrouvé sa liberté. Les seules visites qu’elle avait eue en prison étaient celles de son avocat et d’une infirmière qui l’avait pris en sympathie. Mme Lacas a confirmé avoir tué ses petits-enfants pour éviter qu’ils se retrouvent en adoption. Malgré cela, elle espérait toujours se réconcilier avec sa fille, la mère des enfants. Elle a confié ceci au journaliste: “Je ne savais plus ... je ne me résignais pas. Non jamais, à les laisser partir. Ces enfants étaient à nous, bien à nous, et je n’allais pas, au péril de ma vie, les plonger dans les crèches. J’ai aperçu l’onde qui miroitait à mes pieds. J'y voyais la seule solution. Dans mon esprit la mort valait encore mieux pour ces petits que leur perte, noyés qu’ils auraient été dans le petit monde des crèches et des institutions. L’instant d’après je me retrouvais seule sur le quai, j’avais poussé les enfants. La menace du déracinement de leur foyer et de leur famille ne pesait plus sur eux. Le sort en était jeté; leur avenir n’était plus un jeu. Il ne restait que le mien. Peu après je me retrouvais toute seule dans les cellules de la police, seule d’une solitude affreuse qui allait me poursuivre pendant douze ans.” 


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