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1951, 2 mai - Édith Bald, 60 ans

  • 26 oct. 2024
  • 3 min de lecture
Homicide domestique par un conjoint suicidaire – Arme à feu (revolver)
Yamachiche – 1 SC
Marcel Milot, 31 ans, amoureux de sa fille, a tenté de se suicider après le crime, condamné à mort, sentence commuée en emprisonnement à vie.
        Le 2 mai 1951, Marcel Milot, un cultivateur de 31 ans[1], s’est rendu à la résidence d’Édith Bald, 60 ans, épouse d’Antoine Lesieur, à Yamachiche. Celle-ci habitait une maison située juste en face de l’église paroissiale avec ses deux filles : Marguerite, 28 ans, et Thérèse, 20 ans. Après avoir eu une conversation tout à fait normale avec les trois femmes, Milot s’est dirigé vers la sortie, comme pour retourner chez lui. Sans même prononcer le moindre mot, il a soulevé son revolver et tiré Édith en plein cœur. La tragédie, qui se déroulait vers 16h00, ne devait cependant pas s’arrêter là. Il s’en est ensuite pris à Marguerite. Il l’a rattrapé à l’étage pour lui loger une balle dans la mâchoire et une autre dans un bras. Pendant ce temps, Thérèse s’échappait en courant jusqu’à la maison du voisin, Nérée Ricard. Milot s’y est rendu juste après. La maison des Ricard étant vide, Thérèse s’est cachée dans un placard du deuxième étage. Après avoir menacé les voisins, Milot a fouillé nerveusement toute la maison, sans la trouver. Désespéré, il a alors tourné l’arme contre lui en se tirant une balle dans la bouche. Selon Le Nouvelliste, il est toutefois possible que le vicaire de la paroisse, l’abbé Dubois, se soit dirigé vers la scène de crime en entendant les coups de feu. Milot aurait même tiré un projectile dans sa direction avant d’essayer de s’enlever la vie.
            C’est le détective Jean Gauthier de la Sûreté provinciale, division de Trois-Rivières, qui s’est rendu le premier sur les lieux, accompagné de plusieurs collègues. Dans la maison, ils ont trouvé Milot étendu sur le plancher du deuxième étage, baignant dans une mare de sang. Il restait encore trois cartouches prêtes à être utilisées dans le barillet de son revolver. Marguerite Lesieur et Marcel Milot ont immédiatement été conduits à l’hôpital Saint-Joseph de Trois-Rivières, alors qu’on emmenait le corps de la mère à la morgue. « Il semble que Milot courtisait l’une des deux jeunes filles et qu’il aurait été frustré dans ses amours » et que « la police est d’avis qu’il n’était pas en possession de toutes ses facultés au moment de la terrible fusillade. »[2] Le meurtrier a été décrit comme « un citoyen de forte taille, pesant dans les 200 livres et un athlète bien connu à Yamachiche. »[3] L’autopsie sur le corps de la victime a été réalisée par le Dr Jean-Marie Roussel.
             Lors du premier procès de Milot, à l’automne 1951, présidé par le juge Léon Lajoie, la défense a plaidé l’aliénation mentale. Toutefois, Milot a été déclaré apte à subir son procès. Mais, les autorités ont voulu s’assurer que malgré sa blessure, Milot était en état de subir ce procès. La décision a été prise par le procureur de la Couronne, Me Lucien Comeau. »[4] Le deuxième procès a eu lieu du 24 au 27 mars 1953, à Trois-Rivières, devant le juge Fernand Choquette. Reconnu coupable, son exécution a été fixée au 19 juin 1953, mais cette peine a été commuée en emprisonnement à vie au pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.


[1] Selon Le Nouvelliste, il avait 28 ans.
[2] La Patrie, 4 mai 1951.
[3] Le Nouvelliste, 4 mai 1951.
[4] Le Nouvelliste, 15 décembre 1951.

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