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1959, 21 novembre - Wilfrid Rioux, 30 ans; Pauline, 3 ans; et André, 15 mois

Familicide – Strangulation au lien (bas de nylon) -
Montréal, 4567, rue Franchère – 1 SC
Gabrielle Bouchard-Demers, 37 ans, 23 mois de prison pour homicide involontaire.
            À quelques pas seulement de l’endroit où des cris de joie annonçaient le départ de la parade annuelle du Père Noël, on a retrouvé, rue Franchère, à Montréal, le corps d’un père et de ses deux fillettes, une de 3 ans, et une autre de 15 mois. Lorsque la police a découvert la scène de crime, le 21 décembre, Gabrielle Bouchard-Demers leur a expliqué avoir étranglé Wilfrid Rioux, 30 ans, avant de faire la même chose avec ses enfants, Pauline et Andrée. Les policiers se sont d’abord montrés septique puisque Rioux était un gaillard de six pieds et pesant 240 livres.
La femme de 37 ans était en pleurs, assise sur une valise, près des corps. Les victimes avaient encore des bas de nylon autour de leur cou. Gabrielle, qui a elle-même téléphoné à la police après son triple meurtre, a été arrêté et détenu en attendant l’enquête du coroner. Selon un témoin, Wilfrid Rioux serait revenu ivre la veille au soir, après quoi une violente dispute avait éclaté. Leur petite famille éprouvait des difficultés financières.
            Une fois son mari endormi, Gabrielle l’avait frappé à la tête avec un objet contondant avant de l’étrangler avec un bas de nylon. Elle a elle-même dit avoir tué ses deux filles pour éviter qu’elles souffrent elles-mêmes plus tard de ce qu’elle avait enduré.
            Le 30 mai 1960, Gabrielle a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire. Au début de juin, alors qu’on devait annoncer la sentence, le juge « a différé le prononcé de la sentence au 16 septembre pour permettre à un médecin-psychiatre de continuer à prodiguer ses soins à la femme qui est encore sous l’effet d’une tension nerveuse lamentable. »[1] Finalement, il a fallu attendre en janvier 1961 avant que le juge Wilfrid Lazure la condamne à 23 mois de prison. En comptant depuis le début de son incarcération, cela revenait à dire qu’elle serait bientôt libre. Dès sa sortie de prison, le tribunal a exigé qu’elle soit confiée à ses parents.
            Est-ce le seul familicide commis par une femme?

[1] La Presse, 4 juin 1960.
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