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1960, 1er avril - Sylvain Martinet, 8 mois

  • 25 oct. 2024
  • 2 min de lecture
Filicide par une mère – Arme blanche (couteau de cuisine) 
Arvida (Saguenay) – 1 SC 
Mme François Martinet, sa mère, acquittée pour aliénation mentale. 
Le 1er avril 1960, une jeune femme a pris un couteau de cuisine pour assassiner son fils âgé de 8 mois. Le père se trouvait au sous-sol de leur maison d’Arvida quand il a entendu du bruit. Lorsqu’il s’est précipité au rez-de-chaussée, il était déjà trop tard. Sa femme avait tué leur fils, Sylvain. 
En décembre 1960, la mère de Sylvain Martinet a été acquittée. « Mme François Martinet, d’Arvida, a été acquittée, hier, de l’accusation du meurtre de son enfant Sylvain, 11 mois, survenu le 1er avril dernier. Le jury a rendu ce verdict moins d’une heure après le début du procès à la suite d’une demande du procureur de la Couronne lui-même, Me Gérard Lévesque. Ce dernier a déclaré se ranger à l’opinion d’un médecin de l’hôpital St-Michel-Archange, soutenant que le drame s’était produit dans un moment d’aliénation mentale. L’accusée a été libérée immédiatement par la Cour, les médecins étant convaincus qu’elle est parfaitement guérie des crises de mélancolie dont elle était victime. Le procès, qui avait débuté hier matin, aux Assises, a donné lieu à une rare démonstration d’unanimité entre le procureur de la Couronne, l’avocat de la défense et le jury. Me Gérard Lévesque n’a fait appeler que 2 personnes comme témoins tout en demandant aux jurés de s’en remettre aux dépositions de ces 2 personnes, en l’occurrence M. François Martinet, époux de l’accusée, et le Dr Lucien Larue, surintendant médical de l’hôpital St-Michel-Archange. M. Martinet a raconté en détail les circonstances qui avaient précédé le drame. »2 
Selon le mari, trois ou quatre semaines avant la tragédie, son épouse s’est retrouvée sous les soins des médecins, se plaignant de violents maux de tête et d’insomnie. De plus, il avait constaté que sa femme tenait depuis quelque temps des propos incohérents et qu’elle semblait continuellement « voir la vie tout en noir. » Le Dr Larue, de son côté, a déclaré que les circonstances et les maux décrits par M. Martinet étaient une exacte description des symptômes de mélancolie développée à l’extrême, ce qui était une forme assez courante de déséquilibre mental. Selon son avis d’expert, les personnes qui se retrouvent dans cet état d’esprit voient la vie tout en noir et deviennent découragées. « Ces malades n’entrevoient pour eux et les êtres qui leur sont chers qu’un avenir noir. Ils s’imaginent qu’aucune issue n’existe pour leurs enfants et c’est ainsi qu’ils en viennent à poser des actes absolument contre nature. » 

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