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1961, 18 juillet - Francine Robichaud, 7 ans

6 nov. 20242 min de lecture
Filicide par un père – Arme à feu (revolver de calibre .22)
Saint-Omer de l’Islet - 1 SC
Adrien Bérubé, son grand-père de 66 ans, s’est suicidé après son crime.
            Le 18 juillet 1961, Adrien Bérubé, 66 ans, a tué sa petite-fille de 7 ans en lui tirant une balle de revolver dans la tête. Désespéré, il a ensuite retourné l’arme contre lui, en appuyant le canon sur sa tempe droite. Il a commis ce crime « parce qu’il ne pouvait supporter la peine qu’il subissait de voir la fillette séparée de ses parents. » Le grand-père a aussi rédigé une note de suicide afin de transmettre son chagrin et l’affection qu’il avait pour les deux enfants des parents désunis. À cette lettre de deux pages il a joint un testament dans lequel il disait vouloir léguer tous ses biens au curé de la paroisse, M. l’abbé Lauréat Mérette. Lors de l’enquête du coroner, Amédée Robichaud, le père de la petite victime, était présent dans la salle.[1]
            Selon Montréal-Matin, les deux corps ont été retrouvés dans le même lit.[2] Pour sa part, Le Soleil a voulu en savoir plus sur la dynamique familiale. Selon le journaliste Ernest Fontaine, les parents de la fillette étaient « séparés depuis quelque temps et leurs deux enfants, âgés de 7 et 5 ans, avaient été confiés à des étrangers par l’Assistance sociale. La petite Francine vivait à Saint-Omer, chez M. Armand Mercier, tandis que sa petite sœur demeurait à Saint-André de Kamouraska. Il avait été question, ces derniers jours, de remettre la fillette au Service social, ce à quoi Francine et son grand-père s’opposaient. Lundi soir, la petite Francine a manifesté le désir d’aller coucher chez son grand-père, un veuf qui demeurait à quelques maisons de la famille Mercier, dans le village de St-Omer. Au cours de la journée d’hier, des gens sont venus frapper chez M. Bérubé, sans recevoir de réponse; […] »[3]

[1] « Scènes d’émotion à l’enquête sur le drame de St-Omer », J.-L. Hardy, Le Soleil, 21 juillet 1961.
[2] Montréal-Matin, 19 juillet 1961.
[3] Le Soleil, 19 juillet 1961.
 
 
 

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