Homicide argumentatif – Arme à feu
Lachute, Centre récréatif – 1 SC
Jean Périard, 19 ans, perpétuité. Sentence cassée en Cour d’appel. On l’a confié en institution psychiatrique.
Au cours de la soirée du 14 janvier 1962, une fête dansante avait été organisée à la salle du Centre récréatif de Lachute. À un certain moment, il semble qu’une dispute ait éclatée entre André Provost, 17 ans, et Jean Périard, 18 ans, à propos d’une jeune fille du nom de Marinier. Après la danse, la jeune Marinier a été rejointe par Prévost et deux de ses frères. Périard, « bouleversé après l’échange de mots « désagréables », selon les témoins, se rendit chez son frère et se saisit d’une carabine. Le drame se déroula quelque dix minutes plus tard, lorsque le jeune André Prévost s’effondra dans la neige, ce 14 janvier 1962, blessé mortellement d’un coup de feu. »[1]
Lors du procès, qui s’est tenu à Saint-Jérôme au cours de l’automne 1962, la défense a plaidé l’aliénation mentale. Il ne faisait aucun doute, selon elle, que l’accusé souffrait de dépression nerveuse depuis plusieurs mois et qu’au moment d’abattre le jeune Prévost, il ne pouvait se rendre compte de ce qu’il faisait. Au terme du procès, Périard a été reconnu coupable et condamné à l’emprisonnement à perpétuité. Au moment du prononcé du verdict, le père de Périard, qui se trouvait dans le prétoire, s’est écroulé en faisant un malaise cardiaque.
En avril 1963, la Cour d’appel a cassé la peine d’emprisonnement à vie imposée à Périard et l’a plutôt confié à une institution psychiatrique « selon le bon plaisir du lieutenant-gouverneur. » La décision a souligné que le jeune homme n’avait aucun traitement pour soigner sa dépression nerveuse.[2]
[1] La Presse, 5 novembre 1962.
[2] Le Droit, 4 avril 1963.
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