1962, 30 août - Rita Vaillancourt (Boulianne)

Homicide domestique par un conjoint non suicidaire? – Arme blanche (9 coups de couteau)

Montréal, 2990 rue Laurier – 1 SC

Stanislas Boulianne, son mari de 37 ans, aucune accusation déposée.

Le 30 août 1962, Yvonne Boulianne est sortie vers 22h00 pour aller au restaurant avec des amis. À son retour à la maison, rue Laurier, à Montréal, elle a découvert sa mère morte, étendue sur le sofa. Rita Vaillancourt avait reçu 9 coups de couteau, dont l’un lui avait tranché l’aorte. À l’arrivée des premier policiers, Stanislas Boulianne, le mari de Rita, a aussitôt été placé en détention préventive.

Devant le coroner, on a compris que le couple se disputait souvent. Le soir du drame, une autre violente dispute avait éclaté sur le fait que Rita n’était pas rentrée à la maison directement, parce qu’elle était allée boire quelques bières chez une copine après le travail. Stanislas et sa femme avaient la réputation de boire beaucoup eux-mêmes. Il a aussi été traité de menteur par Me Réal Brunet, procureur de la Couronne, car les contradictions se sont multipliées. Par exemple, Boulianne a affirmé avoir trouvé le couteau près du corps de sa femme, alors que la jeune Yvonne a expliqué que c’était plutôt elle qui avait trouvé le couteau à son retour. La version de Boulianne était donc à l’effet que sa femme se serait dirigée au salon avec le couteau et qu’à un moment donné elle serait tombée et que le couteau est venu se planter dans son corps accidentellement.

Au deuxième jour de l’enquête du coroner, Me Raymond Daoust est venu se mêler de la partie et un verdict de mort accidentelle a été rendu. Aucune accusation n’a été déposé contre le veuf, qui a pu retourner tranquillement chez lui sans jamais être accusé au criminel. Mais alors, comment expliquer les 9 coups de couteau?[1]

Selon l’enquête du coroner[2], la cause du décès est décrite comme suit: ”couteau reçu dans l’abdomen le 31 août 1962 chez elle.” Puis le coroner livre son verdict: ”accidentelle”.

[1] Copie de l’enquête du coroner demandé le 25 juillet 2024.

[2] Nous avons obtenu copie de l’enquête du coroner le 6 août 2024. En fait, il s’agit seulement d’un cas de recherche qui tient en une seule page.