1962, 9 septembre - Tony Percy, 27 ans

Homicide commis lors d’un vol[1] – Arme blanche (couteau)

Montréal, 1564 est, rue Ontario – 1 SC

Nicolas Vriniotis, 29 ans, exonéré par le coroner.

            Le 9 septembre 1962, l’ancien champion de boxe mi-moyen Tony Percy a été impliqué dans une bagarre qui s’est déclenchée dans un restaurant de l’est de Montréal. En fait, comme on l’a appris plus tard, il s’est présenté avec trois copains dans l’intention de prendre le contrôle de la place et de repartir avec de l’argent. Toutefois, le propriétaire du restaurant, Nicolas Vriniotis, s’est saisi d’un couteau pour le poignarder. Percy est décédé peu de temps après alors qu’il venait d’arriver à l’hôpital.

            Selon Le Nouvelliste, Percy était accompagné de trois amis quand il est entré pour ensuite se disputer avec le patron et un employé. « La police a fait savoir que les deux membres du personnel du restaurant ont été blessés à la figure avec des bouteilles cassées et que Percy a été poignardé à l’aide d’un couteau de cuisine. La police a appréhendé les deux compagnons de Percy qui l’avaient conduit à l’hôpital. Ce sont Gérard Lajoie et Claude Asselin de Montréal. »

Un autre compagnon de Percy, l’ancien boxeur Raymond « Chapeau » Gagné, aurait tenté de s’emparer de la caisse du restaurant. Donc, à l’origine, tout ce qui a pu se produire ce soir-là était motivé par le vol.

            Nicolas Vriniotis, le restaurateur de 29 ans, a été exonéré par l’enquête du coroner Benoît Hémond. Ce dernier a d’ailleurs ajouté après le verdict que « Chaque citoyen a droit de protéger sa vie ». Les témoignages ont démontré que Raymond « Chapeau » Gagné avait tenté de maîtriser Percy avant qu’il n’aille trop loin mais celui-ci était déjà sur Vriniotis. Après l’incident, Gagné a été accusé de vol avec violence.

[1] Cet incident aurait très bien pu se classer sous la catégorie des homicides situationnels, car Vriniotis a agi en légitime défense. En effet, l’homicide situationnel est créé par les circonstances entourant les événements, exactement comme dans un cas de légitime défense. Toutefois, c’est la motivation initiale de l’homicide commis lors d’un vol qui est retenue car c’est ce mobile qui a tout déclenché. Sans cette motivation de vouloir voler le restaurant, Tony Percy n’aurait pas été tué, du moins pas ce soir-là.