1963, 29 janvier - Georgiana Guénard-Gagné, 78 ans
- 10 nov. 2024
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Homicide sexuel envers une personne âgée – Strangulation – Viol
Montréal, 2033 Ouest, rue Notre-Dame – 1 SC
Claude Pelletier, 26 ans, prison à vie.
L’enquête du coroner sur les circonstances entourant le décès de Georgiana Guénard-Gagné, une vieille dame de 78 ans, s’est déroulée à huis clos pour une raison que nous ignorons. Toutefois, les journalistes ont réussi à préciser que la victime était morte par strangulation.
Au moment du procès, en décembre 1963, on a compris pourquoi le coroner avait demandé un huis clos. Cette fois, on a partagé avec le public le fait que Pelletier avait d’abord violé sa victime avant de l’étrangler. Par contre, sachant qu’une condamnation pour meurtre qualifié le conduisait directement à une sentence de pendaison, la défense a décidé de plaider coupable pour meurtre simple, une suggestion approuvée par le jury. Selon Montréal-Matin, « il a été prouvé que Pelletier n’était entré chez Mme Gagné que pour pénétrer dans un autre appartement pour y commettre un vol. Il aurait été dérangé par l’arrivée de la septuagénaire. »[1] Devant cette théorie, on s’explique mal le viol.
La Presse fut plus précise en soulignant que Pelletier connaissait sa victime. « Mais une fois qu’il fut chez Mme Guénard-Gagné, il saisit celle-ci à la gorge et l’étrangla. Pelletier devait subir son procès devant 12 jurés, sous la présidence du juge Ignace-J. Deslauriers, sous l’accusation de meurtre prémédité, mais une fois que le jury eut été formé, Me Philippe-E. Panneton, avocat de la défense, informa le tribunal, qu’à cause de certaines circonstances particulières de cette affaire scabreuse, circonstances que la couronne connait, son client était prêt à se reconnaître coupable sous une accusation de moindre gravité. »[2]
En décembre 1963, Pelletier a été condamné à la prison à vie.
[1] Montréal-Matin, 3 décembre 1963.
[2] La Presse, 2 décembre 1963.
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