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1963, 9-10 octobre – Ghislain Savard, 23 ans

  • 13 nov. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu

Jonquière, hippodrome – 1 SC

Roger Bonenfant, 26 ans, perpétuité; Marc-André « Chinois » Fortin, acquitté.

            Au soir du 10 octobre 1963, Richard Savard, en compagnie de son fils Ghislain et d’un policier (Charles Côté) qui assure leur protection, fait les comptes de la journée car il est le propriétaire de l’hippodrome de Jonquière. Soudain, un coup de feu est tiré à travers la porte et des braqueurs exigent qu’on leur ouvre. C’est alors que Ghislain, qui veut bien faire, s’est avancé dans le but de déverrouiller la porte. Mais un autre coup de feu a claqué et le jeune homme de 23 ans s’est écroulé avec une blessure importante au ventre.

            Les braqueurs ont fini par entrer et ils ont roué de coups le policier car celui-ci a tenté de sortir son arme. Les voleurs avaient pensé pouvoir repartir avec la somme de 50 000$, mais c’est finalement un magot de 3 000$[1] qu’ils ont eu à se séparer. Ils disparaissent à bord d’une Pontiac rouge et on a le temps de noter le numéro de plaque. De plus, le policier Côté a reconnu l’un des voleurs comme étant Marc-André « Chinois » Fortin. Celui-ci a rapidement été arrêté.

C’est en juin 1964 que s’est ouvert le procès de Marc-André Fortin, alias Chinois. La cause a été entendue devant le juge Paul Miquelon, tandis que Fortin peut compte sur les talents de Me Lawrence Corriveau pour le défendre. Il semble d’ailleurs que celui-ci ait fait la différence. Il remet en question presque tous les détails et contre-interroge les témoins de manière serrée. Il réussi même à semer le doute pour le témoignage du policier Côté, qui avait reconnu Fortin. Au final, il a été acquitté mais n’a pas été libéré tout de suite puisque la justice avait d’autres accusations pour lui. Il sera d’ailleurs condamné à 2 ans de prison pour hold-up.

Peu après, « un certain Raymond Thériault, de Jonquière, est arrêté au volant de sa voiture. Sous le tableau de bord, la police découvre une liasse de billets de banque dont certains, marqués, proviennent du vol à l’hippodrome. Le lascar se met à table, il dénonce ses trois complices, tous de Montréal. »[2]

Or, on a compris par la suite que ce Thériault était de mèche avec le sergent Lévesque et le policier Côté, qui disait avoir reconnu Fortin. Les trois hommes ont laissé la voiture suspecte près de l’hôtel Capri, où ils savaient que Fortin passait la nuit.

En décembre 1965, Roger Bonenfant, 26 ans, a fait face à un jury qui n’est pas arrivé à s’entendre. En juillet 1966, au terme de son deuxième procès, Bonenfant a été condamné à perpétuité.

            Le 11 mai 1967, Richard Savard s’est retiré de la direction de l’hippodrome de Jonquière. Il avait perdu tout intérêt à occuper ce poste.

            Quant à Chinois Fortin, il a poursuivi sa carrière de criminel. En 1967, il a été accusé de tentative de meurtre. Cette fois, il a été reconnu coupable. Il semble que ce sera la dernière fois qu’il a fait parler de lui.





[1] On a aussi mentionné la somme de 3 200$.

[2] La Presse, 2 février 1992.

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