1964, 24 octobre – Gloria Ann Osborne, 25 ans
- 15 nov. 2024
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Fratricide – Objet contondant (rouleau à pâte)
Montréal, 2335 rue Beaconsfield, appartement 318 – 1 SC
Roger Osborne, son frère de 22 ans, prison à vie.
Vers 4h00, dans la nuit du 24 octobre 1964, Roger Osborne, le frère de Gloria, qui habitait avec elle et son bébé, s’est absenté une quinzaine de minutes pour aller acheter des cigarettes. Lorsqu’il est revenu, il a constaté que Gloria s’était retiré dans sa chambre avec l’enfant. Il est donc allé au lit. Vers 6h00, il a été réveillé par les pleurs de l’enfant. Dans la chambre, il a donc découvert le cadavre de sa sœur. Le bébé se tenait au côté du corps de sa mère. On a dit de Gloria qu’elle était Américaine de naissance mais qu’elle vivait à Montréal depuis quelques années. Elle a donc été assassinée entre 4h00 et 6h00. Selon l’autopsie, elle est morte d’une fracture du crâne causée par plusieurs coups.
Les policiers ont interrogé un jeune Noir qu’ils ont arrêté le soir même de la découverte de la scène de crime. Selon ce que les policiers ont laissé couler dans les journaux, il s’agissait d’un ami ou ancien ami de la victime, âgé de 27 ans et portant la barbe. Finalement, ce qu’on avait laissé entendre à ce sujet a déjoué le lectorat, puisque la veille de l’ouverture de l’enquête du coroner on a souligné que le témoin principal serait nul autre que le frère de la victime, soupçonné d’avoir tué sa sœur. Ce dernier aurait utilisé un rouleau à pâte pour lui défoncer le crâne. Le jury du coroner l’a tenu criminellement responsable, après quoi Roger a été officiellement accusé du meurtre.
Lors de son procès, qui s’est tenu en octobre 1965, on a appris qu’après avoir fêté avec des amis, il était revenu à l’appartement de sa sœur vers 4h00 et dans un état d’ivresse avancé. Selon son avocat, il a été pris de remords et avait tenté de réanimer sa sœur. Il s’était rendu chez un ami, mais celui-ci lui avait conseillé de retourner chez lui et de contacter les policiers. « Me Kaufman affirma que bien que son jeune client ait été déclaré sain d’esprit et en état de subir son procès, son quotient intellectuel n’était pas très élevé. »[1]
Reconnu coupable, le jeune Osborne a été condamné à la prison à vie.
[1] La Presse, 13 octobre 1965.
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