1965, 17 mars – Laurier Labelle
- 15 nov. 2024
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Meurtre par compétition criminelle – Arme à feu
Montréal, 2264 rue Aird - ? SC
Roger Chevalier, condamné à mort, sentence commuée.
Le mercredi 17 mars 1965, Laurier Labelle et Tony Calabro se trouvaient au Café de l’est à déguster de l’alcool lorsqu’ils ont été rejoints par trois autres hommes. La discussion a fini par monter d’un cran avant que, finalement, les cinq hommes quittent l’établissement vers 1h30 de la nuit. La version la plus plausible de ce qui a pu se produire par la suite, est à l’effet que les cinq hommes sont montés à bord de la même voiture, une Ford 1955, ce qui expliquerait pourquoi on a retrouvé le corps de Labelle sur la banquette arrière et celui de Calabro à l’avant. Calabro aurait donc pris le volant pendant que l’un des individus prenait place à ses côtés, tandis que Labelle s’installait à l’arrière avec les deux derniers. C’est une fois sur la rue Aird[1], à Montréal, que les coups de feu ont atteint Labelle et Calabro.
À l’arrivée des policiers, Labelle était déjà mort, atteint par cinq projectiles. Touché de trois balles, Calabro avait apparemment perdu le contrôle du véhicule, qui avait arrêté sa course contre un poteau. Toutefois, ce dernier se battait toujours pour sa vie. C’est un gardien de nuit, qui avait vu monter la voiture sur le trottoir en face du 2264 rue Aird, qui a contacté la police. Il avait vu trois hommes prendre la fuite. Les policiers Luc Gonneau et Réal Lavoie ont été les premiers à arriver sur la scène de crime. Allô Police a qualifié ce meurtre de « 4ème exécution de la pègre en deux mois ». Labelle avait un passé criminel pour vol avec effraction et vagabondage. Mais depuis 1961, on ne l’avait inculpé d’aucun crime. Quant à Calabro, il était blanc comme neige. « Ses frères ont cependant connu une certaine notoriété lors d’un raid au Lou Black Living Room », ajoutait Allô Police.
Roger Chevalier, 22 ans, a plus tard été arrêté pour le meurtre de Labelle. Son procès a eu lieu du 15 au 20 novembre 1965 à Montréal devant le juge François Caron. Reconnu coupable, son exécution a d’abord été fixée au 26 mai 1967 avant que sa peine soit finalement commuée en emprisonnement à vie.
[1] Un mois plus tôt, c’est aussi sur la rue Aird que le corps de Claire Paré avait été retrouvé.
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