1965, 23 août – Marcel Sirois, 42 ans

Homicide domestique par une conjointe – Arme à feu

Montréal – 1 SC

Thérèse Carbray, sa conjointe de 35 ans, 23 mois de prison.

Marcel Sirois, 37 ans, avait été condamné à 15 ans de prison en 1957 pour tentative de meurtre envers un policier. Il était sorti de prison depuis environ un mois lorsque, le 23 août 1965, il a été tué à coups de calibre .38 à l’intérieur du 3540 rue Masson, appartement 16. Le tireur était une femme, sa conjointe de 30 ans. Thérèse Carbray l’a abattu de trois balles. Accusé de meurtre, elle a été renvoyée rapidement à subir son procès.

En septembre 1966, lors de son procès, ses aveux ont été acceptés en preuve et le jury a donc appris qu’elle avait expliqué avoir été sous l’effet de barbituriques (goofballs) au moment de tirer sur Marcel, qui lui avait recommandé de prendre des tranquillisants. De plus, elle vivait avec lui sous la contrainte, la peur, la menace constante. Ses avocats ont ajouté qu’elle n’avait jamais voulu commettre ce crime et que tout cela était vague dans sa mémoire, comme un cauchemar.

Au final, Thérèse a été reconnue coupable d’homicide involontaire. Le 25 octobre 1966, elle a reçu une sentence de 23 mois de prison, ce qui lui permettait d’éviter les pénitenciers fédéraux.[1]

Par ailleurs, il s'agirait de la plus ancienne cause d'homicide impliquant une tueuse qui utilise une arme à feu.

[1] Une sentence de plus de deux ans envoyait le ou la condamné(e) dans un pénitencier fédéral plutôt qu’une prison québécoise.