Matricide – Arme à feu (calibre .16)
Saint-Méthode, 6e rang – 1 SC
Roger Bolduc, son fils de 23 ans, déclaré inapte en raison de son aliénation mentale.
Le 15 décembre 1966, la police a reçu un appel : « Rendez-vous immédiatement à Saint-Méthode chez Pierre Bolduc. Il y a eu un meurtre. J’ai tué. » Les policiers connaissaient bien l’endroit, car Pierre Bolduc était connu dans le secteur pour sa bonne réputation. À leur arrivée sur les lieux, dans le 6e rang, les policiers ont découvert le corps d’une femme sur le plancher. La victime était Louisiane Nault, l’épouse du cultivateur. La dame de 64 ans avait reçu une décharge de calibre .16 en pleine tête. Elle était déjà morte.
Son fils de 19 ans, Roger Bolduc, a été appréhendé sur les lieux et conduit à Roberval en attendant la tenue de l’enquête du coroner. Celui-ci avait l’air perdu, hébété. On apprendra plus tard que le jeune homme souffrait d’une dépression nerveuse.
Pierre Bolduc, père de 14 enfants, ne se trouvait pas à la maison au moment du drame. Il avait passé la journée à Roberval pour subir une intervention chirurgicale. « Les deux officiers de police avaient croisé sa voiture en se rendant sur les lieux du drame. »[1]
Au cours des trois années qui ont suivi le drame de Saint-Méthode, Roger (ou Rodrigue) Bolduc a été placé sous étroite surveillance à la psychiatrie à Saint-Michel Archange. En avril 1970, un jury de Roberval a accepté la théorie de la défense concernant l’aliénation mentale. Il a donc repris le chemin des couloirs des institutions psychiatriques.
[1] Progrès-Dimanche, 18 décembre 1966.
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