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1966, 16 septembre – Christine-Johanne Barrain, 5 ans 



Filicide par une mère – Strangulation/suffocation/asphyxie – Mauvais traitements 

Montréal, rue Trans-Island - ? SC 

Thérèse Vigreux-Barrain, sa mère de 28 ans, 2 ans moins un jour de prison; Christian Barrain, son père de 34 ans, accusé d’abandon de son enfant. 

La petite Christine Barrain, 5 ans, a été retrouvée morte le 16 septembre 1966. L’enfant aurait succombé à une série de mauvais traitements. Selon l’autopsie, la cause finale du décès était un étouffement ou asphyxie. On l’avait finalement noyé dans une baignoire. 

La mère de la fillette, Thérèse Vigreux-Barrain, 28 ans, se serait servi de sa fillette comme d’une martyre, et cela pendant plusieurs mois. La mère a été accusée. En mars 1967, son avocat a obtenu qu’on la transporte à l’infirmerie de la prison des femmes pour réclamer que sa cliente puisse subir un examen psychiatrique. La Couronne n’a fait aucune objection.  

Une enquête de coroner tenu en mars 1967 a tenu le père criminellement responsable de la mort de la petite Christine. Il clamait cependant son innocence. 

Au cours du procès de la mère, quelques détails de la triste existence de la petite Christine ont atteint les oreilles du public. « Au cours du procès, les témoins ont relaté quelques péripéties de la courte existence de la victime. Cette dernière, était le troisième de quatre enfants et elle avait été placée en foyer nourricier chez ses parrains. À cet endroit, la petite Christine se trouvait très heureuse avec ses nouveaux petits frères et ses nouvelles petites sœurs. Par la suite, Mme Barrain aurait suivi le conseil d’un médecin de famille qui avait opiné que le retour de la petite Christine permettrait à la mère de guérir plus rapidement d’une maladie dont elle avait souffert. C’est à ce moment que la fillette fut arrachée à ses parents nourriciers, qu’elle appelait déjà « papa » et « maman » pour retourner dans la famille Barrain. »194 

Malheureusement, les journaux de l’époque n’ont pas voulu entrer dans les détails. Toutefois, on sait qu’elle est décédée le 16 septembre 1966 après 48 heures de mauvais traitements. L’autopsie a d’ailleurs relevé plusieurs contusions, dont certaines à la tête, au point de créer un état de choc. Finalement, « l’accusée serait devenue folle de rage. Elle aurait saisi l’enfant à la gorge pour la serrer et la laisser tomber dans la baignoire. Prise de panique, elle aurait ensuite tenté de pratiquer la respiration bouche à bouche, mais sans succès. »  

En janvier 1968, Thérèse a plaidé coupable pour une accusation d’homicide involontaire, ce qui lui a mérité une sentence de 2 ans moins un jour. 

En mars 1968, Christian Barrain a été acquitté devant le juge Jacques Trahan. En fait, le juge Trahan a accepté une motion de non-lieu présentée par Me Jean Salois, avocat de l’accusé. « En effet, il a été révélé que le père, au lieu d’avoir infliger à sa fillette les mauvais traitements qui auraient pu entraîner sa mort, s’était fait un constant devoir, chaque fois que l’état de l’enfant l’avait nécessité, de recourir aux bons services de médecins pour lui procurer les soins médicaux requis. Des médecins ont d’ailleurs déposé à cet effet. »195 

En janvier 2023, le DHQ a demandé accès à l’enquête du coroner, mais le personnel de BAnQ n’a pas été en mesure de la retracer.196 

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