1966, 30 novembre – Alberta Cantin, 62 ans
- 20 nov. 2024
- 2 min de lecture
Homicide situationnel commis lors d’un vol – Strangulation – Objet contondant – Mise en scène
Québec, rue Saint-Vallier – 1 SC
Marcel Pelletier, 36 ans, 5 ans de prison.
Le 30 novembre 1966, au moment de rentrer chez elle, Alberta Cantin, 62 ans, a été violemment attaquée par un individu qui a d’abord tenté de l’étrangler avant de la frapper à la tête avec un cendrier. Son agresseur a ensuite pris l’argent de son sac à main, mis le feu au salon, et a disparu. Selon l’autopsie, elle est morte d’une fracture du crâne mais la présence de fumée dans ses poumons laisse entendre qu’elle était toujours vivante lorsque son agresseur a quitté les lieux.
Les enquêteurs ont rapidement déduit que le tueur avait voulu mettre son crime en scène en mettant le feu. Malgré cela, l’assassin restait introuvable. Il a fallu attendre quelques années avant que l’enquête du coroner puisse enfin avoir lieu, en 1974. Pendant 7 ans, le coupable vivait avec ses remords, jusqu’à ce qu’il finisse par craquer. Ainsi, le 21 décembre 1973, il se livrait au détective Fernand Roy pour lui avouer ce qu’il avait fait en 1966.[1]
Marcel Pelletier, 36 ans, a été tenu criminellement responsable par le coroner. En effet, c’est devant celui-ci que Pelletier a raconté avoir pris quelques bières avant de s’introduire dans la maison de Mlle Cantin, vers 18h00. Il a commencé par fouiller le second étage. Ensuite, alors qu’il descendait vers le rez-de-chaussée, Mlle Cantin entrait dans le noir. Pelletier a dit vouloir étrangler cette personne qu’il ne pouvait voir et l’a ensuite assommé avec un cendrier. Il a volé l’argent dans un sac à main laissé sur la table du salon. Il a mis le feu à des papiers qui se trouvaient sur cette même table. Finalement, il s’est enfui par la porte de cave, c’est-à-dire par l’endroit où il était entré. « Rappelons que Marcel Pelletier connaissait bien Mlle Cantin. Celle-ci aurait refusé de lui prêter de l’argent pour acheter des cadeaux à sa femme et à leur enfant. C’est ce refus qui aurait motivé le vol. »[2]
Pelletier a été accusé de meurtre et devait subir son procès en septembre 1974. Le 30 août 1974, Pelletier a reconnu avoir allumé l’incendie seulement. Pour ce faire, le juge Fortin l’a condamné à une peine de 5 ans de détention en milieu sécuritaire.
Vraisemblablement, il s’agit du premier dossier concernant une affaire non élucidé au cours de laquelle le tueur s’est livré lui-même aux autorités.
[1] Le Soleil, 17 décembre 1974.
[2] Le Soleil, 30 janvier 1974.
Comentários