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1967, 21-29 avril – Gisèle Guy, 17 ans



Homicide sexuel – Arme blanche (8 coups de couteau) – Battue à mort – Viol

?/Pointe-Lebel, (Côte-Nord), dépotoir – 2 SC

Gilles St-Pierre, une connaissance de 29 ans, perpétuité.

Le samedi 29 avril 1967, vers 9h30, on a retrouvé le corps de Gisèle Guy, 17 ans, près du dépotoir de Pointe-Lebel, à quelques dizaines de kilomètres de Hauterive, sur la Côte-Nord. Celle qui habitait avec son beau-frère à Hauterive depuis 4 ans, Paul Rondeau, était portée disparue depuis le 21 avril. Selon les premières constatations, Gisèle avait été poignardée dans le dos et certains coups avaient atteint la cage thoracique. Son corps portait aussi d’autres traces de violence, comme des lacérations et des ecchymoses.

Ce sont quatre jeunes garçons âgé de 7 à 11 ans qui ont trouvé le cadavre. On avait pris soin de la recouvrir d’un coupe-vent, en plus de morceaux de bois pour empêcher le vent de la découvrir. Le lieu était situé à une vingtaine de pieds du bord du chemin reliant le dépotoir à la route 15. Les policiers étaient d’avis qu’elle avait été tuée ailleurs avant d’être abandonnée à cet endroit. « Un examen des lieux a permis aux policiers de constater que le corps de la jeune fille était encore chaud quand il a été déposé à l’endroit où il a été trouvé. Un bras reposait sur la neige qui a légèrement fondu sous la chaleur que dégageait encore le cadavre. »[1]

Le corps reposait sur le ventre et aucune trace de sang n’a été découvert sur les lieux. On a cependant retrouvé un peu de sang sur le bord du chemin, probablement lorsqu’on a manipulé son corps pour la faire sortir d’un véhicule. Selon l’autopsie, elle avait reçu 8 coups de couteau dans le dos, ce qui avait perforé les poumons et le foie. Son agresseur se serait acharné sur elle, mais en lui portant d’autres coups, soit avec les poings ou un objet contondant. Elle avait une entaille sous un sein et sur le thorax, en plus d’ecchymoses aux jambes et à la figure. Selon des témoins, Gisèle aurait été enlevée par trois hommes alors qu’elle revenait d’un salon de coiffure, à Hauterive. La voiture suspecte était une décapotable blanche.

En juin, on annonçait qu’une accusation de meurtre serait bientôt portée contre Gilles St-Pierre, un homme de 29 ans qui avait déjà fait quelques années de prison pour avoir étranglé son frère adoptif. St-Pierre travaillait comme manœuvre sur le chantier de Manic 5. À partir de là, on ne mentionnera plus la présence de trois hommes au moment de l’enlèvement.

En août 1967, au moment de l’enquête préliminaire de St-Pierre, la Couronne a confirmé le fait que Gisèle avait été violée. On a aussi appris que l’arme du crime était munie d’une lame d’une longueur de 5 à 6 pouces. Quant à la perquisition réalisée dans la barraque où logeait l’accusé, on avait découvert des traces de sang. Par ailleurs, la sœur de la victime est venue confirmer que Gisèle et Gilles se connaissaient depuis environ 3 ans.

En mai 1968, au moment de l’ouverture de son procès, St-Pierre a surpris tout le monde en plaidant coupable. Le juge l’a aussitôt condamné à perpétuité.


 

[1] Le Soleil, 1er mai 1967.

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