Homicide argumentatif – Arme à feu (calibre .22)
Chicoutimi, près du rang Saint-Antoine – 1 SC
Ghislain Allard, 18 ans, 8 ans de prison.
Le 30 septembre 1967, Léo Croteau, un professeur de chimie âgé de 32 ans, s’est rendu à la chasse dans la région de Chicoutimi avec un ami de 18 ans, Ghislain Allard. Toutefois, la partie de semblait être un prétexte pour passer du bon temps autrement.
Le lendemain, Allard s’est rendu au poste de police pour leur annoncer que Croteau était mort. Non seulement il a avoué être l’auteur du crime, mais il les a conduits jusqu’à la scène de crime. Le corps de Croteau gisait dans un champ près du rang Saint-Antoine, à Chicoutimi. Le cadavre était criblé de balles. Plus tard, on a dénombré 14 projectiles de calibre .22 sous la peau du jeune professeur.
Lors du procès, qui s’est tenu en juin 1968, il a été question de la fermeture éclaire du pantalon de la victime, qui était apparemment restée ouverte, mais sans que les journaux puissent aller plus loin dans leurs explications. Les journalistes ont d’ailleurs fait sentir leur frustration de ne pouvoir connaitre le véritable mobile du crime. Appelé à la barre, l’accusé a raconté avoir été invité à une partie de chasse par Croteau. Une fois dans les bois, ils en ont profité pour boire de la bière.
C’est là que Croteau lui aurait proposé des relations sexuelles et pour le convaincre, le professeur de chimie aurait même sortie ses organes génitaux de son pantalon, ce qui expliquerait la question de la fermeture éclair. Allard avait donc vidé son chargeur sur Croteau, mais la Couronne a aussi fait remarquer qu’il avait pris le temps de voler l’argent de sa victime avant de prendre la fuite.
Selon un psychologue appelé par la défense, Allard avait un Q.I. évalué à 82, ce qui le situait entre la déficience intellectuelle et la lenteur mentale. Il a aussi ajouté qu’il souffrait de psychopathie. Finalement, Allard a été reconnu coupable d’homicide involontaire, ce qui lui a mérité 8 ans de prison. « L’accusé a accueilli la nouvelle avec beaucoup de maîtrise ... un simple plissement du nez qui témoignait de sa déception. »[1]
[1] Progrès-Dimanche, 23 juin 1968.
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