1968, 19 mai – René Lapointe, 51 ans
- 24 nov. 2024
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Homicide commis lors d’un vol – Arme blanche (19 coups de couteau) - Surpuissance
Montréal, 8215 rue Pascal-Gagnon – 1 SC
Jean-Pierre Leroux, 17 ans, prison à vie.
Au matin du dimanche 19 mai 1968, c’est en patrouillant dans un quartier industriel de Saint-Léonard que deux policiers ont d’abord remarqué une voiture taxi abandonnée, en face du 8215 rue Pascal-Gagnon. En s’approchant, ils ont vu un jeune homme en sortir avant de prendre la fuite. Un jeune policier de 21 ans s’est aussitôt mis à sa poursuite à pied et il a réussi à le rattraper. Sans cette efficacité, le crime n’aurait peut-être jamais été résolu. Les journaux n’ont pas dévoilé son identité immédiatement, mais il s’agissait de Jean-Pierre Leroux, un adolescent de 17 ans.
Près de la voiture, le corps de René Lapointe, un chauffeur de taxi de 51 ans, gisait par terre, ensanglanté. On a constaté qu’il avait été poignardé à 19 reprises.
Le jeune tueur a expliqué aux policiers qu’il avait agis dans le but de voler le chauffeur. Le hic, cependant, c’est que Lapointe n’avait que 21$ dans ses poches. Selon les aveux même de Leroux, celui-ci aurait hélé le taxi après avoir reconduit sa petite amie, avec qui il avait passé sa soirée à La Ronde. Une fois près de chez lui, le Leroux a sorti un couteau et menacé Lapointe de lui remettre son argent. Lapointe a tout simplement refusé, ce qui a mis le jeune adolescent dans une colère terrible. C’est donc à cet instant qu’il l’a poignardé à l’aveuglette.
René Lapointe laissait dans le deuil ses quatre enfants. Le jour de ses funérailles, un cortège composé de 2 000 voitures taxi lui a rendu hommage.
En septembre 1968, Leroux a été condamné à la prison à vie. « Après le prononcé de la peine, la mère du jeune homme s’est approchée du box des accusés pour éclater en sanglots et embrasser son fils qui reprit ensuite le chemin des cellules. »[1]
[1] Montréal-Matin, 5 septembre 1968.
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