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1968, 30 septembre – Conrad Ricard, 36 ans

  • 26 nov. 2024
  • 2 min de lecture


Homicide commis lors d’un vol – Arme à feu

Saint-Narcisse (Mauricie), 2e rang – 2 SC

Jean-Guy Emond, perpétuité.

            C’est vers 15h30, le 30 septembre 1968, qu’un camionneur a aperçu un corps qui gisait dans un fossé peu profond le long de la route, dans le 2e rang, à Saint-Narcisse, au nord-est de Trois-Rivières. Rapidement, les autorités ont été contactés. La victime était Conrad Ricard, 36 ans, un chauffeur de taxi du Cap-de-la-Madeleine.

L’inspecteur Richard Masson a été contraint de confier l’autopsie aux experts de Québec car ceux de Montréal étaient débordés avec une récente série de meurtres. Le chauffeur de taxi a été atteint par balle, mais l’inspecteur Masson était incapable de dire quelle était la trajectoire du projectile. « Il y a des faits troublants dans les circonstances de la mort de Conrad Ricard. Sa voiture a été retrouvée le capot ouvert à deux milles et demi de son corps, dans le même chemin. Un inconnu aurait été aperçu au volant de ce véhicule peu de temps auparavant. »[1]

Selon les photos judiciaires, le visage de la victime était ensanglanté et la ceinture de son pantalon était détachée. On a aussi retrouvé des taches de sang sur la chaussée jusqu’à 5 pieds du corps. Il se trouvait encore une somme de 40$ dans ses poches. Le 6 octobre, Jean-Guy Emond était arrêté à Shawinigan, sur la rue Garnier. Cette arrestation a été possible « grâce au sens d’observation de l’agent William Hamelin, de la Sûreté municipale de l’endroit. » C’est la description du présumé meurtrier qui a permis l’arrestation. Chez Emond, on a retrouvé une boîte de balle de calibre .22 dans ses affaires.

Le 15 octobre, Emond a accepté de refaire le trajet avec des policiers pour leur raconter ce qui s’était produit. Après plusieurs déplacements, il a expliqué que la voiture était tombée en panne dans le 2e rang de Saint-Narcisse. En fait, il semble plutôt en avoir profité pour lui voler son argent et les choses ont évidemment mal tournées. Emond a apparemment quitté les lieux en montant dans un camion. Le mobile du crime était vraisemblablement le vol puisque Emond a raconté avoir entraîner le chauffeur de taxi dans un endroit isolé pour mieux le voler.

En janvier 1969, Emond a été reconnu coupable et condamné au bagne à perpétuité. Quand on lui a demandé s’il avait quelque chose à dire, il a regardé les jurés en disant : « Regardez-moi bien, dans les yeux, je vous l’ordonne. C’est pas moi! Je n’ai pas tué Conrad Ricard. Regardez-moi en pleine face! » Un journaliste a noté qu’au moment du prononcé du verdict, Me Roland Paquin, représentant de la Couronne, a éclaté en sanglots. La fatigue accumulée depuis le début de ce dossier l’avait fait craquer.



[1] Le Nouvelliste, 4 octobre 1968.

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