1968, 6 mars – Sylvain Serre, 72 ans

Parricide – Arme à feu (calibre .22)

Saint-Édouard-de-Napierville - 1 SC

Gérard Serres, son fils de 35 ans, acquitté.

Le 6 mars 1968, Sylvain Serre, 72 ans, s’est levé comme d’habitude. Sans trop se presser, il s’est rendu dans l’étable pour faire le train. Il était à la tête de l’une des plus anciennes familles de la région. Sylvain vivait avec sa femme de 70 ans et son fils Gérard, 35 ans.  Récemment, leur maison avait fait l’objet de rénovations pour rendre l’intérieur aussi moderne que les nouvelles résidences de Montréal. Mais ce matin-là, vers 9h00, tout a basculé.

Selon une source, une dispute a éclaté quand Sylvain a menacé et bousculé sa femme. Immédiatement, Gérald est intervenu pour prendre la défense de sa mère. En guise de réplique, le vieil homme a pointé un revolver sur son fils. Un coup est parti et a effleuré Gérard. Le coup de feu ne l’a pas fait reculer. Au contraire, il a sauté sur son père et dans la lutte qui a suivi sept autres coups de feu ont été tirés. Une balle s’est engouffrée dans un mur, d’autres dans le plancher et le plafond, une encore dans le poêle, et finalement une dernière a heurté la tête de Sylvain Serre. Le vieux cultivateur s’est effondré. Plus tard, les journaux parleront de deux projectiles.

Selon La Voix de l’Est, c’est Gérard Serre qui était propriétaire de la ferme depuis quelques années. Il devait garder ses parents chez lui en plus de devoir une grosse somme d’argent à son père. Ce journal a aussi présenté une autre version pouvant expliquer le drame, à savoir que Gérard souhaitait poursuivre les rénovations en installant des fenêtres en aluminium, tandis que son père s’y opposait. C’est d’ailleurs ce dernier motif qu’on a semblé retenir lors du procès.

À la fin d’octobre 1968, Gérard a été acquitté au palais de justice de Saint-Jean.