Homicide situationnel – Arme à feu
Montréal, 5395, boulevard Rosemont – 1 SC
Yves Simard, 23 ans, s’est suicidé après son crime.
Le 8 mai 1968, le sergent-détective Gilles Jean s’est rendu, vers 11h20, au second étage d’un immeuble du boulevard Rosemont, à Montréal. Un coup de téléphone anonyme l’avait averti, lui et ses collègues, de la cachette d’un dangereux évadé de prison nommé Claude Levasseur. Celui-ci dormait tranquillement en compagnie de jolies filles quand il a été surpris par les policiers. Levasseur avait été condamné à mort mais sa sentence avait été commuée en emprisonnement à vie. On le considérait comme dangereux car il avait aussi commis plusieurs hold-up en plus d’être soupçonné dans l’affaire du double meurtre de Bienvenue et Ouimet, une semaine plus tôt.
Alors qu’on emmenait Levasseur, Gilles Jean a décidé de fouiller plus minutieusement l’appartement, sans doute déçu ou étonné que les deux autres évadés – Yves Simard et Gaston Plante – n’aient pas été vu. Et soudainement, une porte s’est ouverte et un coup de feu a été tiré. Jean a marché sur une distance d’une trentaine de pieds avant de s’effondrer dans un corridor. Pendant ce temps, Yves Simard prenait la fuite.
Quelques jours après l’incident, Yves Simard s’est enlevé la vie pour éviter d’être repris.
La mort de Jean a eu pour effet de motiver ses collègues de travail à faire la vie dure aux gangs criminalisés au cours des jours qui ont suivis. Levasseur a finalement a été repris, mais il s’est lui aussi suicidé dans sa cellule du pénitencier Saint-Vincent-de-Paul. Jean laissait dans le deuil sa femme, deux filles et deux garçons.
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