Meurtre par vengeance? – Arme à feu (calibre 9mm)
Québec, angles des rues Monseigneur-Gauvreau et Saint-Joseph – 1 SC
Léo-Victor Vézeau, 31 ans, 2 ans de prison pour homicide involontaire.
Vers 3h00, dans la nuit du 2 octobre 1969, Roland « Tarzan » Huard a été abattu de trois coups de feu alors qu’il était accoudé au comptoir du restaurant l’Oasis, situé à l’angle des rues Monseigneur-Gauvreau et Saint-Joseph. Huard était sorti de prison depuis 6 semaines, où il avait purgé une peine de 3 ans pour vol à main armée. Les trois balles l’on atteint dans la région du cœur. Au moment de son décès, Huard habitait au 385 de la Chapelle. Le tueur est entré dans l’Oasis en se dirigeant vers lui, avec qui il a échangé quelques mots avant de tirer. Huard a eu le temps de se réfugier dans les toilettes des femmes, mais au bout d’un moment il est revenu. Au tireur, il a demandé : « pourquoi as-tu fait ça? » Mais en guise de réponse, le tueur a tiré quatre autres fois.
La police a recueilli un bon signalement du tueur. Selon Le Soleil, il pourrait s’agir d’une vengeance. D’ailleurs, les enquêteurs soupçonnaient aussi qu’une femme noire, aperçue à l’intérieur du restaurant, ait pu jouer un rôle d’éclaireuse pour le tueur.
Peu de temps après, Léo-Victor Vézeau, chef d’un gang de braqueurs de banque, a été arrêté. Chez lui et ses amis on a pu retrouver des sommes d’argent considérables reliés à des vols commis récemment. En décembre, on a annoncé qu’il serait aussi accusé du meurtre de Huard.
Le 9 octobre 1970, Vézeau a été acquitté. Son avocat, Me Lawrence Corriveau, a remis en doute les témoignages des témoins oculaires. Pour sa part, la Couronne n’avait pu présenter de mobile d’après les preuves recueillies. Toutefois, en juin 1971, on a établi que le juge avait erré sur un point et la justice a demandé à ce que Vézeau subisse un deuxième procès pour le meurtre de Huard. En septembre 1971, Vézeau a été gravement blessé lors d’un hold-up, ce qui a amené les médecins à lui amputer une jambe.
En 1974, il écopera d’une peine de 3 ans de pénitencier pour recel, en plus d’une peine de 7 ans pour vol à main armée. Finalement, en octobre 1976, il a reçu une sentence de 2 ans d’emprisonnement pour l’homicide involontaire commis à l’endroit de Huard.
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