Homicide sexuel organisé – Strangulation – Viol
Montréal, rue Ontario – 1 SC
Wayne Clifford Boden, tueur en série, condamné.
Marielle Archambault, 20 ans, a été retrouvée morte dans son appartement de l’avenue Ontario, à Montréal. « Sa logeuse, intriguée par son silence et son absence, pénétra dans son appartement pour vérifier s’il ne s’y passait rien d’anormal. Quelle ne fut pas son épouvante de trouver sa locataire morte, étendue dans son appartement. Au cours de la perquisition, la police découvrit que de l’argent et des objets avaient disparu. Mais le mobile du crime était-il vraiment le vol? La police en doute car Marielle Archambault a été étranglée de la même façon que Shirley Audette. Elle aussi aurait eu des relations sexuelles avant de mourir, ou peut-être son agresseur aurait-il abusé d’elle après. »[1]
Le Petit Journal faisait un lien entre les meurtres de Shirley Audette et de Marielle Archambault. « Dans le cas de Shirley Audette et celui de Marielle Archambault, il y a une coïncidence bizarre : traces de strangulation et traces de relations sexuelles. De prime abord, il se pourrait fort bien que l’on soit en présence d’un dangereux maniaque, d’un désaxé sexuel qui tuerait ses victimes après avoir eu des rapports sexuels avec elles, ou avant. D’après les expertises, il n’y aurait pas eu viol. »
De plus, Le Petit Journal tentait une approche avec le meurtre d’une adolescente de 16 ans survenu en octobre 1966 près de Saint-Lazare, c’est-à-dire Linda Blanchett. Elle était disparue du domicile de ses parents depuis le 10 septembre. On faisait même un rapprochement avec le meurtre de Norma Vaillancourt.
Cependant, il s’est avéré exact que les meurtres de Shirley Audette et de Marielle Archambault étaient liés. En 1972, le tueur en série Wayne Clifford Boden a été arrêté à Calgary. Il a été reconnu coupable pour les meurtres de Shirley et Marielle, mais aussi d’une troisième. Il avait habité à Montréal durant quelques mois à l’époque des trois meurtres.
[1] Le Petit Journal, 21 décembre 1969.
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