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1971, 17 janvier – Alice Paré

  • 15 déc. 2024
  • 4 min de lecture


Homicide sexuel – Strangulation

Drummondville, 466 rue Saint-Jean/Sainte-Clothilde, 3e rang – au moins 2 SC

Non élucidé.

Alice Paré[1] était décrite comme une jeune fille de 14 ans plutôt « fluette » de 70 livres et mesurant 4 pieds et 5 pouces. Elle habitait avec ses parents au 667 boulevard Mercure, à Drummondville. On la considérait comme une étudiante modèle et très rangée.

Le mercredi 17 février 1971, Alice s’est rendue à son cours de flûte traversière au Cégep de Drummondville, au pavillon de musique Gilles Fortin, situé au 466 rue Saint-Jean.  Le cours devait avoir lieu de 17h30 à 18h00, mais elle s’est présentée avec une dizaine de minutes de retard. Le professeur, Marcel Saint-Jacques, n’avait pu attendre plus longtemps et il était parti. Déçue, Alice a alors emprunté 5¢ à Louise Larocque, une amie de son âge, et une autre pièce de même valeur à Jean Vanasse, 19 ans.

En sortant du pavillon, Alice a traversé la rue St-Jean pour entrer dans une cabine téléphonique avec l’intention d’appeler sa mère afin que celle-ci vienne la chercher. Malheureusement, le téléphone était en panne, ce qui l’a obligé à revenir au pavillon de musique. Discutant quelques minutes avec Louise Larocque, elle aurait parlé de son intention de retourner chez elle à pied. « Elle a même expliqué à son amie la route qu’elle suivait toujours pour rentrer à la maison, soit une marche d’environ un mille (1,6 km), en passant par la rue Saint-Jean, Lindsay et boulevard Mercure »[2].

Vers 17h50, Alice est donc sortie en saluant sa copine, son instrument de musique à la main. On ne devait plus jamais la revoir vivante.

Une demi-heure plus tard, l’inquiétude a poussé Mme Paré à se rendre en voiture jusqu’au Cégep pour y apprendre qu’Alice avait finalement quitté par ses propres moyens.

Peu de temps après la disparition, la rumeur circulait à l’effet qu’Alice aurait été enlevée. Les parents ont d’ailleurs fini par s’en convaincre, d’autant plus que la thèse de la fugue ne faisait aucun sens en raison de la personnalité de la jeune fille.

Le 26 avril, vers 12h45, trois jeunes travailleurs[3] qui circulaient en automobile dans le 3ème rang de Sainte-Clothilde, près de Victoriaville, se sont arrêtés en voyant quelque chose à une soixantaine de pieds de la route, à la base d’un arbre. Ils sont sortis de la voiture pour marcher jusqu’à cette chose qui s’est avéré être le corps d’une jeune fille. Selon Allô Police, elle était défigurée et portait des bottes blanches.

Rapidement, des policiers de la Sûreté du Québec sont débarqués sur les lieux pour examiner minutieusement la scène. En peu de temps, le corps a été identifié comme celui d’Alice Paré. La pauvre portait encore l’uniforme de son école Jeanne-Mance de Drummondville; « un chandail à col roulé jaune, une jupe en lainage vert, des bas-culottes et des bottes blanches »[4]. Le corps avait été abîmé par la putréfaction et certains animaux sauvages. Près d’elle, les policiers retrouvèrent son manteau rouge, dont les manches étaient tirées vers l’intérieur « comme si on l’avait enlevé rapidement sans prendre soin de les replacer. Le blouson de lainage vert […] avait aussi été enlevé et déposé près du cadavre de la jeune victime »[5].

Dans une poche de son veston, on a retrouvé la clé de son casier scolaire. Quant au chandail jaune, il était légèrement relevé et les manches étirées au-delà des mains. Le corps a aussitôt été transporté à la morgue Marcoux de Victoriaville où le père, André Paré, 70 ans, l’a formellement identifié.

Puisque l’instrument de musique n’avait toujours pas été retrouvé, la police a demandé l’aide du public. Ainsi, peu après 18h00 dans la soirée du 29 avril, Rosaire Laplante, un citoyen du boulevard Gamache à Victoriaville, qui avait lu La Tribune, a contacté les enquêteurs pour leur signaler que, le 24 avril, il avait trouvé une flûte traversière et son étui près de la route 20, entre Saint-Albert et Sainte-Clothilde.

C’est le Dr Jean-Paul Valcourt qui a pratiqué l’autopsie dans la matinée du 27 avril. Ainsi, il a découvert que la mort avait été causée par strangulation. Selon Allô Police, il a également trouvé quelques ecchymoses à une cuisse et ailleurs sur le corps, mais aucune trace de viol. Toutefois, cela n’empêche pas que le viol ait pu être le mobile du crime.

En mars 2016, j’ai consulté les archives des coroners des districts d’Arthabaska et de Trois-Rivières auprès de BAnQ Trois-Rivières, mais sans résultat. L’enquête du coroner ne s’y trouvait pas. Peu après, j’ai été contacté par un homme qui m’a parlé d’un suspect intéressant et qui s’était fait connaître comme un récidiviste dans plusieurs types de crimes. En 2022, une femme m’a également présenté sa théorie, selon laquelle l’agresseur était un homme qu’Alice connaissait bien. Malheureusement, aucune preuve n’est venu étayer l’une ou l’autre de ces hypothèses jusqu’à maintenant.



[1] Née le 4 janvier 1957.

[2] Allô Police, 9 mai 1971.

[3] André Camirand, Yvon Lampron et Lucien Paquin.

[4] Allô Police, 9 mai 1971.

[5] Ibid.

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